Suppression des épreuves communes du bac.

Le Coronavirus aura eu raison des Épreuves Communes, alias E3C.

Qu’est-ce que les Épreuves Communes du Bac ?

Dans le cadre de la réforme du bac, de nouvelles épreuves ont été imaginées. Initialement intitulées «E3C» pour Epreuves Communes du Contrôle Continu puis plus simplement rebaptisées cet été « Épreuves Communes », ces séries d’épreuves présentées comme la grande nouveauté de la réforme du bac devaient permettre d’introduire le contrôle continu dans la notation finale du bac. En parallèle, on ne garde plus que quatre matières pour les épreuves finales contre une quinzaine, parfois, dans l’ancienne formule.

Ces séries d’Épreuves Communes devaient se dérouler sur trois sessions : les deux premières sessions planifiées au 2^ème et 3^ème trimestre de la classe de 1^ère et la troisième session devant avoir lieu au cours du 3^ème trimestre de la classe de Terminale. Elles portent sur trois matières : Histoire-Géographie, Langue Vivante A et Langue Vivante B (nouvelles appellations des LV1 et LV2) ; les élèves des voies technologiques passant également les maths sous cette nouvelle modalité. Chaque établissement avait la liberté d’organiser les épreuves sur les dates qui lui convenaient dès lors que le planning national était respecté. Ainsi les E3C pouvaient ne pas avoir lieu sur la même semaine dans tous les lycées d’une même académie sans que cela ne pose problème. Les sujets, eux aussi étaient différents selon les établissements. Choisis par l’équipe pédagogique au sein d’une banque nationale de sujet, chaque établissement pouvait puiser le sujet de son choix en fonction de l’avance de ses élèves dans le programme.

L’intérêt annoncé pour les élèves était de les faire travailler sur trois grands temps plutôt qu’un seul : on passait ainsi du sprint final avec le bachotage de fin de lycée à une course de fond, peut-être (surement) plus confortable pour les élèves. Il existe là un autre intérêt moins mis en avant mais toutefois indéniable : tout le monde aura compris que cette réforme était censée permettre d’alléger la lourde logistique qui entourait l’ancien bac et ses millions de copies à corriger.

Mais …

Les enseignants n’ayant pas tous vu d’un bon œil la réforme ont quelques fois été réfractaires à la mise en place des « E3C ». 

Les élèves que nous accompagnons dans leurs coachings d’orientation nous ont reporté des modalités de mise en place très différentes : ici un chef d’établissement qui annonce le sujet aux élèves en amont, là un sujet choisi alors que le thème n’a pas été traité, là encore un établissement bloqué en signe de contestation. Dire que le démarrage a été chaotique et inégal est un euphémisme.

Et puis…

Est arrivé la Covid19 et la mise en place de la continuité pédagogique.

Les élèves de 1^ère, privés de cours au lycée ont aussi été privés de deuxième salve d’épreuves. Alors que chaque épreuve comptait pour 1/3 de la note finale de la matière passée, l’annulation de la deuxième série d’E3C modifiait de facto le poids de chaque épreuve pour l’amener à 50%. En parallèle, l’acronyme a été abandonné pour rendre les épreuves plus accessibles et moins anxiogènes.

Finalement …

La dernière série d’épreuve sera elle aussi annulée selon les dernières annonces de Monsieur Blanquer.

Je ne sais pas chez vous mais chez moi, l’effet de l’annonce a été mitigé. On demande à nos élèves de beaucoup s’adapter. Une fois encore on leur annonce (par communiqué de presse) que ce qu’ils avaient planifié pour leur année ne se déroulerait finalement pas comme prévu. J’ose un train d’humour : en ces temps mouvementés, l’inverse aurait été étonnant !

Une fois la surprise passée, quel enseignement tirer de cette nouvelle modification des modalités du nouveau bac ? La réponse est simple : le contrôle continu prend peu à peu le pas sur les épreuves finales. Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ? C’est selon chacun. Certains élèves, ceux qui gèrent mal le stress des épreuves, vont être probablement heureux de cette annonce. D’autres, ceux qui aiment les échéances, seront probablement déstabilisés. A nous parents d’aider nos jeunes à voir les avantages de cette annonce : travailler régulièrement permet de garantir un niveau homogène dans ses notes et … un accident de parcours peut être compensé par une épreuve mieux réussie. Les élèves qui ne sont pas à l’aise avec l’épreuve écrite du DST pourront remonter leurs moyennes par les participations à l’oral et la présentation d’exposés par exemple.

N’oublions pas une des autres nouveautés du nouveau bac : le Grand Oral. La participation en cours est ainsi encore plus valorisée au quotidien et on observe de nouvelles méthodes de travail comme par exemple la classe inversée, qui permettent de travailler d’autres compétences que les pures compétences académiques.

Bref, cette annonce est-elle une bonne ou une mauvaise nouvelle pour nos lycéens ?

Il ne nous appartient pas d’apporter une réponse à cette question mais ce que nous savons, à la fois par notre expérience de parents mais aussi de professionnelles de l’orientation et de l’accompagnement c’est que toute situation doit être l’occasion de trouver un axe d’amélioration ou un bénéfice : les épreuves communes sont supprimées ? Ce n’est pas grave ! On met l’accent sur la régularité du travail et sur l’oral ! Parce qu’une chose est sure : avec ou sans épreuve commune, … le bac est le sésame pour la poursuite vers les études supérieures !

Bon courage à chaque élève de première et de terminale, l’équipe des consultantes Eurêka Study se joignent à moi pour vous dire que nous pensons à vous et que nous restons à vos côtés pour répondre à vos questions !

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