Le lièvre et la tortue partir tôt pour son bilan d'orientation

Coaching Orientation scolaire

Quand faire un Bilan d’Orientation Scolaire ?

Rien ne sert de courir, il faut partir à point …

Dans « Le lièvre et la tortue », Jean de la Fontaine nous explique qu’il ne faut jamais être trop sûr de soi et que l’action est préférable à toute autre posture. Il ne pensait probablement pas que ses conseils seraient repris quelques siècles plus tard pour parler d’orientation scolaire !

Un bilan d’orientation en classe en 3ième : pour choisir son lycée

Choisir son orientation scolaire (ou aider son enfant à choisir sa voie), c’est dès la 3^ème commencer à se poser quelques questions essentielles : Quelle voie est faite pour moi ? La voie professionnelle, la voie technologique ou la voie générale ? Est-ce que j’ai déjà envie de me spécialiser ? A quoi va me servir mon bac ? …Toutes ces questions doivent être abordées.

Pourquoi si tôt ?

Parce que c’est en 3^ème qu’il faut choisir son lycée général et technologique : il est donc préférable, si cela est possible, de choisir dès l’entrée en 2^nde l’établissement qui permettra à l’élève de suivre sa scolarité jusqu’au diplôme. Les lycées ne proposent pas tous les mêmes séries de bac technologiques et les même spécialités de bac général.

Parce que c’est en 3^ème qu’il faut choisir son bac PRO : il faut donc réfléchir dès maintenant à son projet professionnel, aux évolutions des débouchés … pour choisir le bac PRO qui convient.

Un bilan d’orientation en classe de 2nde : pour choisir sa série ou ses spécialités de bac.

En classe de seconde, la réflexion devient incontournable :

Pour choisir sa série quand on part en bac technologique.
Pour choisir ses spécialités de bac Général.

Dans tous les cas, il faut les réfléchir à ses choix en fonction de son projet d’études post-bac.

bilan d'orientation scolaire

Un bilan d’orientation en 1ère : pour choisir ses études supérieures.

Ne pas attendre d’être en Terminale !

Vient ensuite le temps de la réflexion sur le cursus post bac. Quelle voie ? Quel établissement ? Quelle finalité ? Beaucoup de jeunes qui nous consultent nous appellent dans le courant du premier trimestre de Terminale et bien souvent, chacune de nous pense in petto « c’est un peu tard ».

L’année de Terminale est une année dense, riche et chargée d’échéances : l’élève doit préparer la dernière salve des évaluations communes, les épreuves blanches du bac, les épreuves des spécialités (qui se déroulent dans le courant du 2^ème trimestre) et les épreuves finales. A cela s’ajoutent le calendrier serré de Parcoursup, quelquefois la préparation de concours et, s’il reste du temps, les salons et les journées portes ouvertes des établissements visés. Vous avez le tournis ? Imaginez ce que ressent un jeune qui doit, en parallèle de toutes ces figurent imposées, trouver le temps de se poser pour réfléchir à son projet. C’est possible, certes, mais tellement plus confortable quand on s’y prend plus tôt !

Pourquoi faire un bilan d’orientation en Première ?

> Parce qu’il va falloir abandonner une Spécialités de Bac .

Il est alors temps de réfléchir à la meilleure stratégie à adopter : dois-je conserver celles dans lesquelles j’ai les meilleurs résultats ou est-il plus judicieux de conserver une spé dans laquelle je suis peut-être moins bon mais essentielle pour la poursuite de mes études dans le cursus de mon choix ? On observe par exemple sur les deux licences suivantes que, dans un cas, la formation laisse une grande liberté aux élèves (il s’agit ici d’une licence d’histoire) tandis que dans l’autre, les spés conservées en Terminale sont clairement identifiées (licence de chimie dans l’exemple)

Licence d’Histoire Parcoursup 2021

Licence de Chimie, Parcoursup 2021

> Pour commencer à préparer ses candidatures.

Faire un bilan en Première permet également de préparer son dossier correctement en regardant quels sont les attendus des formations visées : un bon niveau en anglais, un engagement citoyen ou associatif ou tout simplement un dossier scolaire régulier et ça ne se préparent pas au dernier moment : ça s’anticipe !

> Pour affiner son projet d’études en visitant les écoles.

Enfin, l’année de 1^ère étant moins chargée en échéances que celle de Terminale c’est le moment de participer aux salons et JPO des écoles (tout en se disant que si on en a raté une, on pourra y aller l’année d’après).

« Mais je ne sais pas ce que je veux faire après la Terminale ! » diront certains : je leur répondrai que c’est justement à ça que sert un bilan d’orientation. Guidé par sa consultante ou coach Eureka Study, l’élève explore et construit son projet. Cerise sur le gâteau : on observe souvent une meilleure mobilisation scolaire car, à la suite de ce travail, l’élève sait pourquoi il travaille.

Quel est le meilleur moment pour faire un bilan d’orientation ?

A titre personnel, j’apprécie beaucoup de travailler avec des élèves de Seconde.

J’aurais presque tendance à dire que la 2^nde est la classe idéale pour réaliser un bilan d’orientation scolaire.

En effet, l’élève de Seconde (et sa famille) doit, dès le milieu du deuxième trimestre (parfois plus tôt) choisir de poursuivre en voie générale ou de suivre un cursus un voie professionnelle ou technologique et, s’il reste en voie générale, il doit choisir ses enseignements de spécialité. Or, le choix se fait souvent par défaut.

> Choix entre bac pro, bac technologique, bac général.

Il est triste de constater que la voie professionnelle et la voie technologique inquiètent souvent les parents et les élèves. Malheureusement, l’une comme l’autre, souffrent d’un grand déficit de notoriété et parents comme élèves pensent, à tort, qu’un bac de la voie général est préférable. Ce n’est pas toujours le cas. Pourquoi ? Parce que chaque élève est différent et que l’on ne devrait pas « manger au menu » avec les projets d’orientation mais « manger à la carte » : j’entends par là qu’il faut choisir en fonction de ses forces et faiblesses, de ses projets et de sa façon de travailler. Réfléchir à ces divers éléments dès la Seconde permet d’identifier ce qui est le plus adapté à l’élève et son projet de manière concrète et anticipée et évite le choix imposé par un conseil de classe ou le choix par défaut (je ne sais pas quoi faire donc je fais comme les autres / comme mon aîné / comme mes parents / comme les copains…). Plus que voie professionnelle, voie technologique ou voie générale, c’est la voie personnelle qu’il faut privilégier (insérer lien vers article « Bac perso).

> Choix des enseignements de spécialités pour le bac général.

Le choix des enseignements de spécialité pour les élèves qui choisiront la voie générale est là encore un choix majeur : une « triplette » (une association de trois enseignements de spécialité) mal choisie peut fermer des portes. J’entends souvent « Il suffit de reproduire les anciens bacs, on ne peut pas se tromper ». Et bien c’est faux, parce que cela revient à dire que l’on mange « au menu » et non « à la carte ». Pourquoi imposer à un élève un enseignement dont il n’aura pas besoin en poursuite d’études alors que l’on peut choisir des matières bien plus adaptées à son projet ? En réfléchissant dès la classe de Seconde, l’élève peut préparer la meilleure combinaison de spécialités nécessaire à sa poursuite en études supérieures.

« En recréant l’ancien bac S, on ne se ferme aucune porte donc, si mon enfant aime un peu les sciences, autant sécuriser le projet et choisir la triplette scientifique ». Ce qui était vrai un temps (lointain) ne l’est plus. A quoi bon s’obliger à faire des sciences si elles ne sont pas utiles pour la poursuite des études ? Pourquoi s’imposer des matières dans lesquelles on sera peut-être peu à l’aise alors, qu’avec un peu d’anticipation, on peut préparer un menu bien plus adapté et efficace à la fois en termes de résultats et de plaisir d’apprendre ? Oui, j’ai osé le mot « plaisir » parce qu’aimer une matière est bien plus efficace dans une stratégie de réussite que le bachotage.

Un bilan d’Orientation : prenez de l’élan !

Vous aurez donc compris que préparer son choix d’études supérieures par un bilan d’orientation mené dès la 1^ère ou la 2^nde est un formidable élan donné au projet ! Qu’attendez-vous pour prendre contact avec la consultante la plus proche de votre domicile ?

La tortue de Jean de la Fontaine, certes, laborieuse et méticuleuse, arriva au bout de la course tandis que notre ami le lièvre, prenant peu au sérieux l’enjeu du pari, passa lui aussi la ligne d’arrivée mais sans victoire. La morale pourrait être qu’en matière d’orientation scolaire, il est préférable de se hâter avec lenteur en préparant tôt son projet plutôt que de de partir comme un trait et de ne pas avoir le temps de bien préparer son « à venir ».

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Cécile Altherr.