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Expat : la difficulté de l’orientation des ados pour leurs études supérieures

Les familles expatriées lorsqu’il s’agit des études supérieures de leurs ados font face à des dilemmes bien spécifiques. En plus de se poser les mêmes questions que les familles implantées en France, les enfants expatriés sont confrontés à des difficultés propres à l’expatriation. Quelques conseils pour aborder cette orientation des TC Kids.

  • Les expatriés déconnectés des réseaux d’informations traditionnels sur les études supérieures.

Parcousup pour les expats comporte des spécificités à connaître.

Les familles expatriées sont, de fait, privées des réseaux traditionnels d’informations : salons étudiants, journées portes ouvertes, bouche à oreille des réseaux d’amis. Les élèves ont très peu, voire pas, d’opportunités d’aller rencontrer les écoles, les universités pour approfondir des filières et se faire connaître en tant que candidats potentiels. Ils se sentent déconnectés et sont parfois en décalage avec les jeunes vivant sur le territoire national quant à la connaissance de l’offre en matière de filières d’études, aux méthodes de recrutement de chaque cursus… De plus, Parcoursup pour les expatriés comporte des spécificités dont il faut tenir compte.

Peu informés, le réflexe des parents, dans un souci de bien faire, est souvent de reproduire pour leurs enfants le parcours d’études qu’ils ont eux-mêmes emprunté. Or l’offre s’est largement complexifiée présentant des possibilités qui n’existaient pas il y a encore 10 ans.

  • Les lycéens expatriés envisagent aussi des études à l’étranger : UK, Canada … 

TC Kids graduationPour compliquer un peu plus la donne, nos ados expatriés n’envisagent pas que la France dans leur poursuite d’études mais visent également d’autres pays.

Les enfants expatriés ont une approche globale des études qui ne se limite pas au territoire français. Ils ont besoin d’y voir clair dans un éventail de cursus d’études englobant très souvent plusieurs pays d’Europe et d’Amérique du Nord en particulier le Canada.

D’après les résultats de l’Enquête Expat Communication CFE 2019, 54% des enfants expatriés poursuivent leurs études en France contre 46% à l’étranger.

Les TC Kids voient leur orientation post-bac en France, mais aussi à l’étranger

Les TC kids, ces enfants de la troisième culture, qui ont vécu de nombreuses années hors de leur pays d’origine ont souvent en eux un héritage français mais sont faits également de toutes ces vies passées hors de France et de toutes ces influences internationales que leur parcours leur a données. Rentrer en France pour leurs études supérieures n’est pas toujours une évidence. Ils adoptent une logique de choix d’études plutôt que de choix géographiques. La France est alors une option mais elle n’est pas la seule. Le Royaume Uni, les Pays Bas, la Belgique, le Canada, les États Unis entrent aussi dans le spectre des pays à considérer. D’autant plus que cette logique permet de mettre en valeur leur profil international ! Encore faut-il connaître les systèmes d’études, choisir les bons programmes, mettre en place des stratégies globales et bien suivre les procédures d’inscription !

Conseils pour l’orientation des expats.

Etablir des stratégies de choix d’études supérieures pour la France et l’étranger :

Il s’agit de penser,  articuler et mettre en perspective ses choix de cursus d’études en fonction de plusieurs critères.

  • Quels sont les métiers ciblés ? Quelles sont les études qui y mènent ?
  • Construire un panorama d’études possibles en France et à l’étranger ce qui implique de cibler les programmes pertinents en lien avec son projet d’orientation, ses contraintes (budget, éloignement) et son profil scolaire.
  • Bien se renseigner sur le fonctionnement de Parcoursup et les spécificités pour les lycéens expats des lycées AEFE. Voir par exemple les informations de l’AEFE candidatures pour les études supérieures.
  • Cibler ses cursus prioritaires en les classant par ordre de priorité. Si l’élève a plusieurs réponses positives – et c’est ce qu’on lui souhaite !- la prise de décision n’en sera que plus aisée.
  • Prévoir des cursus back up à articuler intelligemment avec ses programmes de premier choix. Pour ne pas dépendre que de Parcoursup, il faut parfois prévoir des inscriptions sur des formations hors Parcoursup. !
  • Pour les études à l’étranger, bien anticiper les processus d’inscription qui peuvent être longs, complexes et exigeants.
  • Si certains cursus sont hors Parcoursup ou hors territoire français : avoir en tête les dates de réponses des établissements. Des réponses positives et des perspectives qui se concrétisent tôt dans l’année peuvent encourager le lycéen à travailler et à bien préparer son examen de baccalauréat

Anticiper la passation de concours d’admission ou de tests de langue et s’y préparer :

  • Si parmi les cursus sélectionnés, certains exigent de passer des épreuves écrites de concours ou d’examen, il faut se donner le temps et les moyens de les préparer. On peut envisager des stages d’entraînements intensifs en France pendant les vacances de Noel et de Février ou identifier des formations en ligne. Tout ceci doit s’anticiper ! Petit conseil : ne pas sélectionner trop de concours différents car il faut avoir le temps de les passer et surtout de les préparer sans oublier que l’année de Terminale est très chargée !
  • Autre test à prévoir assez tôt : le test d’anglais, souvent exigé pour les admissions post-bac. Le IELTS est le plus demandé et le plus accessible, il est valable 2 ans. A noter : il s’écoule environ 6 semaines entre la passation et la diffusion des résultats. Le mieux est de s’inscrire à une session du mois de juin de l’année de première, juste après le bac de français. L’inscription se fait auprès du British Council du lieu de résidence, organisme qui peut donner des conseils pour la préparation de l’examen.

Être méthodique, faire des plannings et se faire conseiller :

Il est important, malgré l’éloignement, d’éviter les faux pas et les erreurs préjudiciables aux dossiers de candidature. Combien de jeunes se voient rejetés d’un cursus de leur choix parce qu’ils n’ont pas les résultats des tests d’anglais à temps, parce qu’ils ont loupé une deadline pour une réponse, etc…

Toutes ces démarches ne peuvent laisser de place à l’approximation. L’orientation doit être gérée comme un vrai projet, pensé dès la classe de première, avec un planning, une liste des différentes actions à mener et si besoin ne pas hésiter à se faire accompagner !

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Joan Delmouly

Conseillère en orientation scolaire Eurêka Study, Grèce

Spécialisée dans l’orientation pour les expatriés.

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