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Filières littéraires, Filières scientifiques

Tout savoir sur la licence géographie et aménagement.

La géographie : une discipline qui réconcilie les littéraires et les scientifiques.

Par notre consultante à
Rueil-Malmaison
Armelle Kraffmüller

Au sein de la filière sciences humaines et sociales, la licence géographie et aménagement permet de comprendre le fonctionnement des sociétés, de l’espace et les dynamiques de territoire à différentes échelles.

Elle a pour objectif de former les étudiants aux différentes approches de la géographie en démontrant le lien de l’Homme avec son environnement. Elle s’adresse aux étudiants qui s’intéressent aux questions sociétales, d’aménagement et d’environnement par exemple.

Géographie et aménagement, qu’est ce que ça veut dire ?

La géographie ….

La géographie étudie les relations entre les activités humaines et les milieux physiques.

Elle se décline en un grand nombre de spécialités : géomorphologie, climatologie, démographie, géomatique, urbanisme, paysagisme ou cartographie.

Les débouchés sont diverses : de l’enseignement à l’urbanisme, en passant par l’aménagement du territoire, le développement local, l’environnement, voire le tourisme…

… et l’aménagement.

Les politiques ont mis l’aménagement du territoire au centre des préoccupations des villes.

Dans le rapport « Aujourd’hui mon territoire, chiffres clés 2020 » et édité par l’ADEME, « 96 % des élus locaux prennent en compte la transition écologique dans l’action de leur collectivité ».

Les communes doivent maintenant prendre en compte de nombreux paramètres afin de proposer un cadre de vie en adéquation avec les enjeux écologiques.

Le Plan local d’urbanisme (PLU) des villes doit maintenant contenir des points qui répondent aux enjeux environnementaux, sociétaux et économiques. C’est le cas, par exemple avec la présence d’espaces verts, de la protection d’espaces naturels ou encore la gestion des déchets et le développement de productions d’énergies renouvelables.

La licence géographie et aménagement pour qui ?

Les étudiants qui choisissent la licence géographie et aménagement du territoire sont généralement issus de filières générales. Il n’y a globalement pas de sélection mais le risque d’échec est plus élevé chez les étudiants qui ne sont pas issus d’une filière générale.

Il n’y pas de spécialités requises mais l’option HGGSP est fortement conseillée. HLP ou SVT sont également recommandées ; attention, il y a des enseignements scientifiques comme les statistiques.

Elle est vraiment destinée à des profils ‘universitaires’ dans le sens où il y a peu d’heures de cours (20 heures par semaine), elle requiert beaucoup de travail personnel et une démarche de lecture et de recherche. Il faut être autonome et organisé.

Il faut avoir un intérêt pour les questions de société, les problématiques d’aménagement des espaces et de l’environnement. Une culture générale solide, une bonne capacité de synthèse et un bon niveau en géographie et en langue sont des compétences nécessaires.

Intégrer la licence géographie et aménagement c’est aussi aimer être sur le terrain, avoir un bon sens du relationnel et une bonne éloquence, car le futur professionnel sera amené à échanger avec différents acteurs de la société : des acteurs économiques, des administrations, des associations…, être curieux et ouvert d’esprit et apprécier le travail en équipe.

Quel est le panorama des études ?

Il existe 61 licences non sélectives en France et 6 en LAS ; mais on peut aussi opter pour un cursus sélectif : la double-licence (histoire, histoire des arts/archéologie, économie, droit) avec un taux d’accès en moyenne de 40 %, ou en cursus master en ingénierie (CMI).

Ceux-ci sont des formations universitaires d’excellence sur 5 ans dont l’issue est de devenir des ingénieurs spécialisés avec une forte dimension recherche.

Il en existe trois dans ce secteur :

Le CMI de Nanterre : transition, territoires, participation pour devenir chargé de projet doté de compétences en ingénierie sociale et territoriale qui accompagneront les processus de transition.
Le CMI d’Avignon : modélisation géographique des territoires pour former des géographes capables de mener des projets innovants et d’intégrer des services recherche et développement dans différentes structures (bureaux d’études, collectivités territoriales, fonctions publiques) et dans différents domaines (l’information géographique, l’aménagement local, les technologies de l’information et de la communication, les risques, etc.).
Le CMI de Besançon : sciences de l’information géographique pour l’innovation territoriale qui a pour objectif de former des géographes ingénieurs dans le domaine des sciences de l’information géographique appliquées à l’aménagement et au développement des territoires.

Enfin, l’université de Lille et l’ESJ (école supérieure de journalisme) proposent une licence géographie et aménagement, option journalisme avec 220 heures de cours par an à l’ESJ ; la 3^ème année prépare aux concours des 14 écoles de journalisme ; cette licence est très sélective (13 % de taux d’accès en 2021).

Quel est le contenu de la licence ?

La licence géographie et aménagement est très différente dans son contenu de la géographie telle qu’elle est enseignée au lycée.

On y trouve des matières scientifiques et littéraires mais aussi des sciences humaines et sociales.

Il y a quatre familles de disciplines au sein de la licence de géographie :

La géographie humaine qui englobe des cours sur les territoires urbains, les milieux ruraux, la mobilité, les inégalités…
L’environnement (géographie physique) avec des cours de climatologie, les risques naturels, les paysages, la nature en ville, l’étude des reliefs et des sols, les mers, les océans, …

L’aménagement des territoires qui enseigne les politiques publiques, de l’habitat, de l’environnement, de développement, mais aussi les politiques urbaines par exemple.
Les outils de la géographie : cartographie, les techniques d’enquête et d’entretiens, les analyses paysagères, les statistiques pour la démographie, l’analyse spatiale, la cartographie, l’analyse de données, voire pour la télédétection (analyse d’images satellites).

Au cours de la licence, des parcours sont proposés pour favoriser la poursuite d’études en masters selon les métiers visés : métiers de l’enseignement, de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme, de la cartographie, de la topographie et des SIG (systèmes d’information géographique), de la gestion de l’environnement, …

Ceux-ci sont proposés en L2 ou L3.

Quelques détails sur la licence pro.

A partir de la L2, il est possible d’aller en licence pro ; il en existe plus de 50 et la sélection se fait sur dossier et entretien.

On y trouve par exemple : métiers du décisionnel et de la statistique parcours études statistiques et systèmes d’information géographique à l’ESSIG (Études Statistiques et Systèmes d’Information Géographiques), cartographie, topographie et systèmes d’information géographique (débouché : Cartographe) à Orléans, métiers de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme, aménagement des territoires urbains, géomatique de l’environnement, du tourisme et de l’aménagement de montagne, à Aix-Marseille…

La question des masters.

Le panel des masters accessibles aux étudiants titulaires d’une licence de géographie et aménagement est vaste et pluridisciplinaire. Il existe 21 mentions de master compatibles.

Un master s’organise en mention puis en parcours propre à chaque établissement. Il existe ainsi un grand nombre d’intitulés de masters.

Alors un conseil : les masters sont tous différents les uns des autres, certains sont orientés vers la recherche et demandent un travail en autonomie. D’autres sont davantage professionnalisant. Certains intègrent des stages d’une durée d’un semestre, ou propose un cursus en alternance. D’autre offrent la possibilité de réaliser un mémoire de recherche. Aussi il est important de choisir un master sur son contenu et non uniquement sur son intitulé.

Pour vous aider dans votre démarche :

La plateforme développée par le gouvernement : trouvermonmaster.gouv.fr

Le répertoire des masters de l’AFNEG : afneg.org/etudes/repertoire-des-masters/

Le groupe des géographe de France, sur lequel vous pouvez poser une question au sujet d’une formation qui vous intéresse : facebook.com/Orientation et Insertion pro – Les Etudiant.e.s en Géographie de France

Zoom sur les masters pour se former à la transition écologique.

De plus en plus, les universités proposent des masters orientés vers l’environnement et la transition écologique :

Le master Urbanisme et Aménagement de Sorbonne Université

On retrouve une approche éco soutenable, d’innovation urbaine et écologique dans la planification, dans le projet urbain et dans les mobilités.

Le master changement climatique, adaptation, territoires, à l’Université de Bourgogne.

Il a pour but de former des étudiants à la détection du changement climatique, au diagnostic des aléas et risques climatiques, à l’établissement de projections d’évolution du climat, à l’évaluation des impacts environnementaux et à la mise en place de politiques d’adaptation, notamment végétales, des sociétés à ces enjeux.

Le master gouvernance de la transition, écologie et société (M2) à l’Université Paris Saclay.

Cette formation vise à former des gestionnaires de projets sur les questions environnementales, au niveau national comme international.

Le master sciences pour l’environnement parcours géographie appliquée à la gestion des littoraux à l’université de la Rochelle.

Dans cette formation pluridisciplinaire, vous acquerrez une vision large en matière d’environnement des systèmes littoraux, tout en restant un spécialiste de géographie

Les autres poursuites d’études.

Après une licence 3 géographie et aménagement du territoire, on peut aussi tenter les concours des IEP ou des écoles de journalisme.

On peut aussi intégrer le master géomatique de l’ENSG (École nationale des sciences géographiques) ; la géomatique regroupe l’ensemble des outils et méthodes permettant d’acquérir, de représenter, d’analyser et d’intégrer des données géographiques.

Pour accéder aux concours de l’enseignement (CAPES, CALP, CRPE) et donc au master MEEF, il est recommandé d’opter pour une double licence histoire et géographie.

Les concours de la fonction publique sont également accessibles.

Enfin, à l’issue du master, si on souhaite s’orienter vers la recherche, alors on se dirige vers le doctorat.

Les alternatives à la licence géographie et aménagement.

Pour les plus scientifiques, certaines écoles d’ingénieur offrent des alternatives intéressantes comme Polytech Tours avec sa spécialité génie de l’aménagement et de l’environnement ou l’UTC qui propose une spécialité génie urbain ou encore l’institut national polytechnique – école nationale de la météorologie à Toulouse.

L’ENSG à Marne-la-Vallée forme quant à elle le personnel de l’Institut géographique national (IGN).

Les écoles d’architecte proposent quant à elle un DSA d’architecte et d’urbanisme.

On peut aussi démarrer par le BUT villes et territoires durables ou le BTS métiers du géomètre-topographe et de la modélisation numérique.

Quels sont les débouchés ?

Par cette voie, on devient un spécialiste de l’action et de la planification territoriale.

On est amené à faire de l’aménagement du territoire dans différents domaines comme l’urbanisme, l’habitat, les transports, le patrimoine, le tourisme, l’environnement.

Quelques exemples de métiers :

Métiers de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme
Chargé d’études mobilités, chargé/e de mission développement local, chargé/e de mission rénovation urbaine, …
Métier de la géomatique (géographie et informatique) et de la cartographie
Géomaticien, responsable cartographie nationale, administrateur de Système d’information géographique, …
Métiers de l’enseignement et de la recherche
Enseignant/e- chercheur/euse ; professeur des écoles, enseignant/e en collèges ou lycées.
Métiers de l’environnement
Chargé/e d’études en environnement, chargé d’inventaire zones humiques, chargé de mission vulnérabilité inondation, …

Il en existe beaucoup d’autres encore que vous pouvez découvrir sur ce site : https://igarun.univ-nantes.fr/metiers-et-insertion-professionnelle

En conclusion

La licence géographie et aménagement est peu connue des lycéens ; elle offre pourtant des débouchés divers et très intéressants notamment vers les métiers de la transition écologique ou de l’urbanisme. Elle peut être une bonne alternative également pour ceux qui n’auraient pas été reçus aux écoles d’architecture en attendant de repasser le concours.

Pour vous aider, voici une ressource intéressante :

L’AFNEG : Association fédérative nationale des étudiants en géographie (aménagement, urbanisme, environnement et disciplines territoriales) qui recense sur son site toutes les licences, licences pro et masters en France et propose également des fiches métiers.

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