médiateur familiale, conseil coaching, orientation scolaire

Métiers

La médiation familiale : tout savoir sur ce métier.

Un métier mettant la famille au coeur de son activité.

Par notre consultante à
Craponne (Lyon)
Florence Clément

Qu’est-ce que la médiation familiale ?

Définition adoptée par le Conseil National Consultatif de la Médiation Familiale (2002) :

« La médiation familiale est un processus de construction ou de reconstruction du lien familial axé sur l’autonomie et la responsabilité des personnes concernées par des situations de rupture ou de séparation dans lequel un tiers impartial, indépendant, qualifié et sans pouvoir de décision – le médiateur familial – favorise, à travers l’organisation d’entretiens confidentiels, leur communication, la gestion de leur conflit dans le domaine familial entendu dans sa diversité et dans son évolution ».

Quelles sont les champs d’action du médiateur familial ?

La médiation familiale couvre de nombreux champs d’action :

Conflits liés aux divorces et aux séparations
Problèmes de fratrie dans un héritage
Problèmes financiers survenus entre les membres d’une même famille associés au sein d’une entreprise
Relations conflictuelles parents-adolescents
Difficultés liées au vieillissement : entrée en maison de retraite ou EHPAD, perte d’autonomie, relations intergénérationnelles, …
Difficultés liées au handicap

Dans tous ces domaines, le médiateur familial a pour missions :

D’identifier le motif de consultation et d’analyser le contexte de vie des participants
De vérifier le consentement des participants et leur motivation lors de la mise en place de la médiation
De les informer sur les modalités d’intervention, sur les prestations sociales, sur leurs droits et leurs obligations
D’élaborer le contrat de médiation avec le couple ou la famille
D’organiser le suivi du couple ou de la famille
D’orienter ses clients vers un autre professionnel (psychologue, juriste…) lorsque le problème dépasse son champ d’intervention. Il devra pour cela développer un réseau de partenaires.

Petit récapitulatif en vidéo :

Quelles sont les qualités pour devenir médiateur familial ?

Dans ce métier, des qualités spécifiques sont requises :

Le médiateur familial doit faire preuve d’une écoute active et d’un grand sens du dialogue avec les familles qu’il accompagne. Il sait être empathique afin de créer une relation de confiance, mais il doit rester lucide et savoir prendre du recul face aux situations délicates auxquelles il est confronté.

Il sait être discret pour préserver l’intimité des personnes qu’il accompagne et doit garder neutralité et impartialité dans la gestion des conflits.

Il doit aussi faire preuve de patience car les conflits mettent souvent du temps à d’apaiser et à se résoudre.

Du point de vue des compétences techniques, il a de bonnes connaissances en droit civil et il maîtrise la rédaction de documents.

Où peut-on exercer ?

Les principaux employeurs du médiateur familial sont les associations du secteur social et médico-social et les Caisses d’Allocations Familiales. Il peut aussi exercer dans les collectivités locales : mairies, conseils généraux, … Enfin, le médiateur familial a la possibilité d’exercer son activité en libéral.

Peu de postes de médiateur sont créés chaque année en France. Il est toutefois possible de déboucher sur ce poste après avoir exercé des fonctions dans le domaine de la psychologie, de l’accompagnement ou du social. Ce métier est donc plutôt une fonction vers laquelle on évolue.

Ce métier est souvent exercé à temps partiel, en complément d’un autre.

Un métier pour quel revenu ?

Le salaire moyen d’un médiateur familial débutant est de 1900€ bruts par mois. Avec de l’expérience, le salaire peut atteindre 2700€ bruts par mois.

Comment se former ?

L’accès au métier de médiateur familial nécessite d’être titulaire du Diplôme d’État de Médiateur Familial (DEMF) :

C’est une formation courte qui doit se dérouler sur 3 ans au maximum, et qui comprend 490 h d’enseignement théorique (médiation, droit, psychologie, sociologie, …) et 105 h de formation pratique dans un service de médiation.

Les admissions se font sur dossier et entretien. Les candidats doivent être titulaires, soit :

D’un diplôme de travail social, d’un diplôme sanitaire ou paramédical au moins de niveau bac + 2
D’un diplôme national au moins de niveau bac + 3 dans les disciplines juridiques, psychologiques ou sociologiques
D’un diplôme national au moins de niveau bac + 2 et justifier de 3 ans d’expérience professionnelle dans le champ de l’accompagnement familial, social, sanitaire, juridique, éducatif ou psychologique.

Le Diplôme d’Etat de Médiateur Familial est également accessible par la voie de la formation continue.

Le DEMF se prépare dans une vingtaine de centres de formation agréés en France.

Après obtention du DEMF, plusieurs concours de la fonction publique sont possibles : animateurs territoriaux (catégorie B, filière animation) ; adjoints territoriaux d’animation (catégorie C, filière animation) ; adjoints administratifs territoriaux (catégorie C, filière administrative).

Petite histoire de la médiation familiale :

La Médiation Familiale est née aux Etats-Unis dans les années 70 : l’idée de départ est de tenter de réduire les effets traumatiques du divorce. La justice américaine se saisit du dispositif au début des années 80 : l’Etat de Californie, le premier, adopte une loi obligeant les parents en conflit sur la garde des enfants à rencontrer un médiateur familial. De nombreux Etats suivront ensuite cet exemple : la Médiation Familiale se généralise rapidement sur tout le territoire américain et elle passe au Canada.

Au Canada, la médiation s’inscrit dans un contexte judiciaire, mais elle ne fait pas l’objet d’une loi parce que le législateur ne souhaite pas lui conférer un caractère obligatoire ; le recours à la médiation est préconisé et seule l’information à la médiation est intégrée à la loi sur le divorce. Ce modèle canadien va inspirer la France.

En France, des services de Médiation Familiale commencent à se créer et en 1990, l’un de ces services organise le premier congrès européen de Médiation Familiale en France, réunissant plus de 600 participants de douze nationalités différentes. A la suite de ce congrès se crée le Comité National des Associations et Services de Médiation Familiale. Il fédère des associations qui gèrent un service de Médiation Familiale dans le but de défendre la qualité de la Médiation Familiale, de faire respecter sa déontologie et de la faire connaître et reconnaître auprès des pouvoirs publics et du grand public.

Contrairement au continent Nord-américain, où le monde judiciaire est l’ancrage d’origine de la médiation, le monde judiciaire français ne s’intéresse pas, dans un premier temps, à la médiation. Il faudra attendre la loi de 1995 pour voir entrer la médiation dans le dispositif judiciaire. En 1998, à la conférence de la famille, le gouvernement annonce le développement des Réseaux d’Ecoute d’Appui et d’Accompagnement des Parents (REAAP). Les services de Médiation Familiale sont de plus en plus sollicités par des parents et des travailleurs sociaux dans le cadre de cette politique de parentalité liée aux séparations de couples. En 2001 est créé le Conseil National Consultatif de la Médiation Familiale, avec pour tâche de mettre en place « un métier pour l’avenir ». En décembre 2003 est créé le Diplôme d’Etat de médiateur familial. La reconnaissance juridique va venir de deux textes de loi qui donnent une vraie place à la Médiation Familiale : la loi sur l’autorité parentale de 2002 et la loi sur la réforme du divorce de 2004.

La reconnaissance passe aussi par l’argent : à partir de 2006, la médiation familiale devient prise en charge par une prestation de service versée par les CAF.

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Florence Clément

Consultante en Orientation Scolaire Eurêka Study
Cabinet d’orientation à Craponne (69 – proche de Lyon) & Consultation OnLine

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