BTS Conception et Industrialisation en Construction Navale

La France est le premier producteur mondial de voiliers et bateaux pneumatiques : de belles perspectives d’emploi.

Qu’est ce qu’on étudie dans le BTS CICN.

Ce BTS ne porte PAS sur la charpente maritime.

Le BTS CICN forme des professionnels capables d’intervenir sur les phases de conception et d’industrialisation de structures flottantes telles que des paquebots, cargos, sous-marins, bateaux à voiles et à moteurs, sous-marins… Les domaines essentiels à l’exercice du métier concernent la stabilité, le calcul de la poutre navire, l’intégration des systèmes, l’industrialisation et la construction du bateau.

Ils travaillent au sein d’un bureau d’étude, sur un chantier, ou en réparation navale.

Le BTS CICN dure 2 ans. Les enseignements sont très professionnels. A l’issus des deux années les élèves passent donc des examens et s’ils sont reçus, ils obtiennent alors un BTS qui est égal à un BAC+2 et permet alors d’avoir 120 ECTS (crédits européen). Le diplôme est reconnu par le ministère de l’éducation nationale. La durée des enseignements sur les deux années est de 1350 heures.

Les élèves apprendront des enseignements spécifiques tels que les études du bateau avec l’apprentissage de thermes techniques en français et en anglais, la réalisation de l’étude de stabilité d’un navire, l’utilisation de logiciels spécifiques, l’échantillonnage de la poutre d’un navire, l’intégration de systèmes (treuil, portiques…) et bien d’autres spécificités en travaux pratiques individuellement ou en groupe.

Seulement trois écoles en France

On recense aujourd’hui sur Parcoursup seulement 3 écoles accessibles une fois le bac en poche.

Les 3 écoles sont évidemment géographiquement positionnées dans un des territoires stratégiques de bord de mer et surtout portuaire :

• Cherbourg – UIMM
• Lorient
• Saint-Nazaire.

Elles proposent toutes la formation en initial (avec 8 semaines de stages à pratiquer par année) ou en alternance.

Du fait du peu d’école sur le territoire français, la sélection est rude.

Une formation sélective

En alternance ou non, l’inscription se réalise sur parcoursup mais il est très important de se faire connaitre en amont auprès des écoles. Nous recommandons fortement d’assister aux portes ouvertes, de discuter avec les équipes pédagogiques des établissements ainsi qu’avec les étudiants. Les projets de formation doivent être motivés notamment par la réalisation de stage(s) sur chantier naval. Les candidatures sont étudiées de prêt notamment par rapport aux projets professionnels, de motivation et aux dossiers scolaire (notes et appréciations). Les responsables pédagogiques portent aussi leur regard sur les expériences réalisées les années de lycée et sur l’intérêt de la formation, des enseignements, de l’école et des débouchés métiers. Selon les formations il y a parfois jusque 400 candidats par année scolaire pour 20 places environ.

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Quel profil d’étudiants ?

La plupart des techniciens ont réalisé un bac général à dominante scientifique.

Il est indispensable d’avoir un bon dossier scolaire en mathématiques et physique chimie. Les maths sont par exemple très utiles pour les cours de mécaniques, la physique chimie pour la connaissance des matériaux. Aussi, il est impératif d’avoir un bon niveau d’anglais. Même si l’anglais technique sera appris lors de ces deux années, souvent les échanges sur des chantiers navals peuvent se faire avec une population internationale.

Chaque année un léger pourcentage d’élève est issus de la voie technologique notamment des bachelier STI2D qui ont un très bon dossier scolaire.

Très peu d’élève sont issus de la voie professionnelle en bac pro maintenance nautique par exemple. Les dossiers doivent être excellents et ils doivent impérativement justifier de leurs stages dans un chantier naval par exemple.

Quelles « soft skills » ? 

Être manuel est un atout même si le rôle du futur professionnel n’est pas de fabriquer mais de penser la fabrication et de la suivre. La créativité est un plus dans ce domaine. La capacité de concevoir ici des idées novatrices pour demain en s’adaptant aux contraintes d’aujourd’hui sont essentielles à l’heure où l’innovation est recherchée. Une de leurs missions, penser à construire des navires plus performants et dans l’optimisation des coûts. N’oubliez pas que les compétences non techniques sont très regardées et valorisées par les entreprises aujourd’hui.

Que fait-on après un BTS CICN ?

Entrée dans la vie active : 

Les techniciens qui ne poursuivent pas leurs études exercent alors dans divers secteurs : la construction navale, le nautisme, la réparation navale, les sous-marins, les cabinets d’architectures navals, les bureaux d’études… Ils sont amenés à devenir dessinateur en construction navale, chef d’atelier, chef de chantier, réparateur naval, coordinateur de travaux… Il n’y a pas de chômage dans ce domaine. Les stages ou apprentissage permettent déjà de se créer un réseau professionnel intéressant.

Ou poursuite d’études : 

La moitié des élèves poursuive leurs études en licence ( Par exemple, la licence Construction Navale à l’UIMM) ou rejoigne des écoles d’ingénieurs ou d’architectures navales.

Article Paru le : 1er avril 2022

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