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Valérie Wasson interview thotis bien se connaître pour bien s'orienter.

Bien se connaître pour bien s’orienter en post-bac.

Interview réalisée par Thotis, dans le cadre de son évènement Parcoursup.

Valérie Wasson coach en orientation scolaire Rueil - co fondatrice d'eurêka Study

Valérie Wasson

Co-Fondatrice d’Eurêka Study

La connaissance de soit est le point de départ de toute réflexion sur son orientation scolaire… et donc de Parcoursup.

J’ai eu le plaisir d’être interviewée par Thotis à ce sujet et d’expliquer ainsi quelles sont les bonnes questions à se poser, comment procéder pour progresser dans sa réflexion, si les tests d’orientation sont intéressants, comment on peut se projeter dans un métier, ou dans une formation.

20mn où j’ai essayé de donner le plus d’exemples concrets pour que cela vous parle, à vous lycéens et à vous aussi les parents.


Le replay de mon interview :


J’avais envie de rebondir sur cette interview, pour compléter quelques uns des propos tenus.

L’extra-scolaire est tellement riche d’enseignements pour son orientation !  

Souvent, trop souvent, l’orientation se réfléchit par rapport à ses résultats scolaires.

NON !

Je ne dis pas que l’identification des matières qu’on aime (ou qu’on n’aime pas) à l’école, n’intervient pas dans le processus de son choix d’orientation. Je dis que ce n’est pas le meilleur point de départ pour sa réflexion.

Sinon, comment ferait-on pour les jeunes qui n’aiment pas l’école ? Comment ferait-on pour les jeunes qui n’ont pas de bons résultats scolaires ? Et qui souvent arrivent dans nos cabinets d’orientation avec un sentiment de dévalorisation ou d’échec. Ou qui ont développé, par réaction, une fausse attitude de désinvolture et de « je m’en fous de l’école ». Alors que ce même jeune peut avoir de véritables réalisations extra-scolaires qui disent tant de choses sur ses qualités !

Même constat pour les profils d’élèves brillants. Ceux qui sont en tête de classe, qui aiment toutes les matières et y réussissent. Là aussi, partir de l’intérêt pour les matières que sa curiosité intellectuelle lui fait embrasser toutes, ne nous mènera pas bien loin …

Donc, c’est peut-être paradoxal, mais dans nos bilans d’orientation scolaire, nous partons de l’extra-scolaire pour … aboutir à l’orientation scolaire.

La connaissance de soi, en dehors de la sphère scolaire, est le début incontournable du processus d’orientation.

De l’intérêt des tests de personnalité et des tests d’orientation.  

Les tests psychométriques sont des outils précieux qui aident à mettre des mots sur la connaissance de soi.

Mais attention, nous voyons tellement de tests en ligne … qui n’ont peut-être aucun validité.

Il faut bien choisir les tests mobilisés pour son orientation scolaire.

Deux points de repère à avoir :

  • Le test doit avoir été construit avec des psychologues.

Pour bien cerner un trait de personnalité, il faut qu’il soit défini clairement d’un point de vue psychologique et que les questions posées dans le test permettent de bien mesurer le trait en question. Seuls des psychologues aguerris en orientation peuvent y aider.

  • Le test doit être statistiquement valide et étalonné sur la classe d’âge des jeunes.

En effet, ce sont les statistiques qui vont permettre de dire : « par rapport à la moyenne des jeunes, ce trait de personnalité est nettement plus marqué chez toi. » Certains parents, qui ont fait des bilans de compétences ou qui travaillent dans les ressources humaines, me demandent parfois si nous utilisons le MBTI. La réponse est « Non ». Non, car ce test pertinent pour des adultes n’a pas été étalonné auprès des jeunes de 15 -20 ans. Les résultats n’auront donc aucun sens!

Passer de la connaissance de soi à la connaissance des métiers. 

La connaissance de soi ne suffit pas pour s’orienter. Il faut ensuite identifier les métiers qui, compte tenu de la personnalité et des intérêts, pourraient intéresser le jeune.

On ne peut choisir que ce que l’on connait !

Clairement c’est ici, dans cette indentification des possibles, que beaucoup de choses se jouent.

Souvent les jeunes ne connaissent pas les métiers.

Et c’est normal. Ils sont jeunes.

Mais parfois, je suis (un peu) étonnée, quand ils sont incapables de me dire le métier de leurs parents ; ou bien, quand ils y arrivent, de ne pas savoir en quoi cela consiste concrètement. Chers parents, ce serait bien que vous leur racontiez un peu votre quotidien 🙂 Parlez de votre métier, de votre quotidien. De celui de votre collègue, qui fait un métier différent mais avec qui vous êtes en inter-action. La connaissance des métiers, cela passe aussi par vous. Et si vous pouviez leur dire que « non, vous ne passez pas votre temps derrière un bureau à parler uniquement à votre ordinateur » je crois que vous enlèveriez le summum de l’angoisse pour nos jeunes.

Une découverte concrète et interactive des métiers : telle est la clé.

Pour avancer dans la construction de son projet d’orientation, le jeune a besoin de découvrir des métiers de façon la plus concrete possible. L’idéal est un stage, ou bien un « shadowing » d’une personne qu’on va suivre comme son ombre pour appréhender le quotidien de son métier. L’interview est aussi une bonne idée.

Sinon, merci Youtube qui donne tant de ressources filmé sur les métiers. Chez Eurêka Study, nous avons ainsi toute une sélection de vidéos métiers, choisies car elles explicitent concrètement le métier. Cela donne une très bonne base pour que le jeune visualise l’environnement, les personnes qui l’exercent.

Il faut ensuite en discuter avec lui. Il important de lui faire verbaliser ce qu’il a compris du métier et comment il s’y projette. Qu’est-ce qu’il pourrait y aimer ? Et pourquoi ? Qu’est-ce qui lui déplairait ? Et pourquoi ? La verbalisation va l’aider à assimiler les contenus et à faire le lien avec sa personnalité, ses intérêts, ses motivations.

L’orientation n’est pas une « découverte » mais une « construction »

Il y a une boucle itérative : la découverte des métiers et la réflexion sur « je m’y projette? ou pas ? et pourquoi? » permet au jeune de se construire petit à petit. Ses goûts se forment parce qu’il « essaie par procuration » un métier. Oserais-je la comparaison avec la cuisine. C’est en faisant goûter des plats avec différentes saveurs à un bébé qu’on l’aide à former ses goûts et qu’il arrive peu à peu à définir ses préférences. C’est la même chose pour nos « grands » : c’est en « goûtant » des métiers qu’ils forment leur propre gamme d’intérêts.

S’orienter ce n’est pas lever le voile tout à coup sur un projet pré-existant et qu’un malin génie aurait caché au jeune. C’est une construction qui se fait pas à pas, à chaque rencontre entre soi et un métier.

Ensuite, investiguer les cursus qui mènent aux métiers visés.

Une fois que le jeune a identifié les métiers qui, possiblement, pourraient lui plaire, il peut passer à l’investigation des formations qui y mènent.

Il faut aimer la destination, mais aussi le chemin qui y mène.

En effet, on peut être intéressé par le métier d’avocat  … mais si on déteste les études de droit, cela peut-être compliqué …

Donc là aussi, il y a un travail de découverte d’études à réaliser. Les lycéens en bac général ont un peut plus de difficulté à se projeter car les matières générales au lycée ne donnent aucune idée des cours qu’on aura dans certaines orientations (droit, gestion, communication …). Les élèves en bac technologique auront souvent une bien meilleure idée des études post-bac (s’il restent dans la même orientation pré-dessinée par leur série de bac).

Pour découvrir les études, il existe là aussi de très bonnes ressources digitales. Merci Thotis :).

Mon autre conseil : allers en journée portes ouvertes DANS les écoles (pas dans les salons). L’immersion dans les locaux, la présentation plus soignée des cursus, les interactions avec les jeunes sur place … tout est là pour bien mieux aider à comprendre le cursus envisagé.

S’orienter, cela s’apprend

Ce n’est pas un faculté inée de savoir s’orienter. Cela s’apprend. C’est une démarche.

L’orientation scolaire est le toute première fois que la personne doit mobiliser cette démarche. Mais cela ne sera probablement pas la dernière fois ! Nous savons tous qu’une personne sera amenée à se réorienter plusieurs fois dans sa vie professionnelle. Parfois elles se font aider par des organismes avec un bilan de compétences. Les consultantes d’Eurêka Study, sont celles qui accompagnent cette toute première fois de l’orientation. Mais la démarche est la même : connaissance de soi, découverte de métiers possibles, identification des chemins pour y arriver.

Donc bienvenue.

 

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Valérie Wasson Coach Orientation Scolaire Rueil-Malmaison fondatrice Eurêka StudyValérie Wasson

Conseil en orientation scolaire  –  Rueil-Malmaison & OnLine

Études en France et à l’étranger (UCAS, Canada, Europe)

Contacter notre coach en orientation

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