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Un métier : Styliste

Très polyvalent, il ne requiert pas que des compétences artistiques

La mode… c’est un langage 

Miuccia Prada

 

Au lycée, Léa dessinait plus qu’elle ne prenait de notes. Ses amis aimaient feuilleter ses cahiers et classeurs mais ses professeurs et ses parents étaient assez agacés voire inquiets. Devenue adulte Léa vit de sa passion : la mode. Après ses études, une fois le Diplôme Supérieur d’Arts Appliqués (DSAA) mention Mode en poche, elle a travaillé dans des petites boutiques, des bureaux d’études, des centrales d’achat et aujourd’hui, elle a son propre atelier. Elle dessine et réalise des modèles pour des personnes en fauteuil roulant parce qu’un vêtement … ce n’est pas futile.

 

Un secteur d’excellence, premier exportateur en France

« La France est le premier acteur mondial dans le secteur de la mode et du luxe. Atout majeur de l’économie française, le secteur pèse aujourd’hui plus de 154 Md € de CA et plus de 600 000 emplois. C’est le 1er secteur exportateur du pays. Inscrits dans l’ADN culturel et économique de la France, la Haute Couture, la création, la mode et le luxe représentent un patrimoine exceptionnel et spécifique qui nous distingue dans la mondialisation », Guillaume de Seynes, Directeur Général Hermès Sellier (discours d’introduction du Forum de la Mode, novembre 2018)

Designer de mode, styliste, fashion designer… quelque soit son titre, il s’agit toujours d’un artiste aux multiples casquettes. Selon l’observatoire des métiers de la mode, des textiles et du cuir, un styliste « crée et conçoit des lignes nouvelles de produits textiles, d’articles chaussants ou d’accessoires de mode en tenant compte du style et de l’image de la marque, et des impératifs techniques et économiques de production. Il/elle peut se spécialiser dans le stylisme d’un ou plusieurs produits, dans le dessin artistique ou élaborer une gamme de motifs textiles. Il/elle peut également réaliser les modèles, organiser les étapes de la diffusion de la collection. De plus, il/elle peut coordonner une équipe, diriger un service ou une structure »

Polyvalent, il est donc capable de créer et concevoir une ligne de vêtements ou d’accessoires en tenant compte d’un grand nombre de paramètres : coût, délais, contraintes techniques et environnementales, mode de commercialisation… autant de compétences qu’il faut maitriser parfaitement. Créativité et imagination, sens de l’esthétique, sens du contact, rigueur et organisation, résistance au stress ne sont que quelques-unes des compétences douces ou soft skills qui viennent s’ajouter aux précédentes ! En bref, « styliste de mode », c’est un métier de passion : cet expert du style traduit dans ses vêtements ou ses accessoires sa vision de la société.

 

Les vêtements que je préfère sont ceux que j’invente pour une vie qui n’existe pas encore, le monde de demain

Pierre Cardin

 

Quels cursus ou quelles voies d’accès ?

Il existe quelques écoles publiques mais la plus grande partie des formations sont proposées par des écoles privées.

  • Le DN MADE Mention Mode permet d’acquérir les bases en stylisme et/ou en création graphique.
  • Le DSAA Mention Mode forme des designer capables d’assurer un projet de A à Z
  • Des cursus « Grande Ecole » préparent au Master
  • De nombreuses écoles spécialisées proposent des formations allant du Cap au Master. Il est important de bien faire son choix et de veiller à la réputation de l’école, aux diplômes proposés, aux partenariats. Parmi les plus réputés, on peut citer ESMOD, LISAA, l’école CONTE ou encore l’IFM. Cette dernière est particulièrement réputée pour les programmes « management de la mode, design et luxe » accessibles à bac +4 ou 5

N’oublions pas que le secteur de la mode est un univers très compétitif dans lequel les diplômes ne suffisent pas. Les designers en devenir doivent se constituer une identité artistique qui les démarque de leurs confrères. Il est très fortement conseillé au futur étudiant de se constituer très tôt un book au fil de ses expériences et de ses rencontres, reflet de sa personnalité, de son univers, de sa sensibilité.

Il est donc indispensable de se préparer le plus tôt possible. En effet, les attendus des écoles sont nombreux : un futur styliste doit avoir :

  • Une bonne culture générale et une sensibilité aux questions sociales et environnementale et un goût certain pour l’innovation ;
  • Une appétence pour des champs artistiques variés : cinéma, design, métiers d’art, architecture, spectacles vivants … ;
  • Des compétences d’analyse et d’argumentation ;
  • Des compétences de communication orale, écrite et graphique ;
  • Un esprit de partage et de collaboration ;

Il doit également être curieux, capable de prendre du recul, avoir un sens critique, être très motivé… La liste des qualités est longue !

Métier d’art, métier passion, métier technique, métier créatif… vous avez envie d’en savoir plus ? Vous vous retrouvez dans le descriptif ? Contactez-nous, nous vous aiderons à construire votre projet d’orientation en vous accompagnant dans le choix du parcours et des écoles !

On n’est jamais sûr de soi dans ce métier. On apprend toujours de nouvelles choses. Et il faut constamment se dépasser 

Yves Saint Laurent, interview de Paris Match 17 janvier 2002

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Cécile Altherr – Consultante en Orientation Scolaire.