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Choisir ses spécialités en seconde : les maths sont-elles incontournables?

Avec la réforme du Bac 2021, les élèves de seconde qui optent pour la voie générale, doivent se positionner, avant le mois de Juin sur trois enseignements de spécialité de leur choix, parmi 12 possibles:

Arts (arts plastiques ou cinéma-audiovisuel ou danse ou histoire des arts ou musique ou théâtre),
Biologie-écologie (dans les lycées d’enseignement général et technologique agricole),
Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques,
Humanités, littérature et philosophie,
Langues, littératures et cultures étrangères,
Littérature et langues et cultures de l’Antiquité,
Mathématiques,
Numérique et sciences informatiques,
Physique-chimie,
Sciences de la vie et de la Terre,
Sciences de l’ingénieur,
Sciences économiques et sociales.

Comment choisir ses spécialités en seconde?

Les élèves doivent choisir en fonction de leurs goûts pour telle ou telle matière étudiée, de leurs compétences scolaires, mais également s’inscrire dans une logique de projection post bac!

Chaque lycée présente actuellement, lors de réunions, les enseignements qui seront dispensés et leurs contenus. Le Site Horizons 2021 décrit également succinctement les grandes orientations pédagogiques des différents programmes.

Le choix de la spécialité maths est-il incontournable?

La choix de l’enseignement de spécialité Maths (4h en première, 6H en terminale), parait en effet particulièrement cornélien!

Le Bulletin Officiel indique :

« La classe de première générale est conçue pour préparer au baccalauréat général, et au-delà à une poursuite d’études réussie et à l’insertion professionnelle.
L’enseignement de spécialité de mathématiques de la classe de première générale est conçu à partir des intentions suivantes :

permettre à chaque élève de consolider les acquis de la seconde, de développer son goût des mathématiques, d’en apprécier les démarches et les objets afin qu’il puisse faire l’expérience personnelle de l’efficacité des concepts mathématiques et de la simplification et la généralisation que permet la maîtrise de l’abstraction ;
développer des interactions avec d’autres enseignements de spécialité ;
préparer au choix des enseignements de la classe de terminale : notamment choix de l’enseignement de spécialité de mathématiques, éventuellement accompagné de l’enseignement optionnel de mathématiques expertes, ou choix de l’enseignement optionnel de mathématiques complémentaires.

Le programme de mathématiques définit un ensemble de connaissances et de compétences, réaliste et ambitieux, qui s’appuie sur le programme de seconde dans un souci de cohérence, en réactivant les notions déjà étudiées et y ajoutant un nombre raisonnable de nouvelles notions, à étudier de manière suffisamment approfondie. »

Les professeurs de mathématiques que nous avons consultés le disent :

Le programme de la spécialité mathématiques sera plus soutenu que l’actuel programme de S, et abordera des notions nouvelles (particulièrement en terminale).

Pour un lycéen de profil scientifique et qui souhaite poursuivre dans cette voie post bac, pas de doute : il devra choisir cet enseignement de spécialité. Nous attirons néanmoins l’attention sur le fait que les exigences seront plus poussées.

Pour les autres profils, la question est bien plus délicate.

Un lycéen, au profil « économique », qui souhaite poursuivre en école de management ou en licence d’économie-gestion, devra-t-il choisir la spécialité mathématiques ?

Les mathématiques comptent pour beaucoup dans ces formations, impossible de faire l’impasse sur le choix de l’enseignement de spécialité Maths en première!

Le nouveau programme d’enseignement de spécialité Maths reprend globalement l’actuel programme de première ES, mais s’y rajoutent des notions complémentaires :

l’études des Dérivées sera plus approfondie,
la fonction exponentielle sera étudiée
Un nouveau gros chapitre concerne la Géométrie (calculs vectoriels, produit scalaire, Géométrie repérée -orthogonalité)
Algorithmique et Programmation plus poussés : notion de « Liste » se rajoute, et poursuite de l’initiation à la programmation Python amorcée en seconde.

A partir de la rentrée prochaine, en première, 4h par semaine, y seront consacrées (contre 3H actuellement en 1ère ES).

Stéphane Auger, directeur de l’organisme de soutien scolaire Performance à Saint-Cloud, alerte sur le niveau de ce nouveau programme, l’abstraction, l’intensification du raisonnement mathématiques qui est une nouvelle démarche pour les non scientifiques, et le risque de se sentir découragé, ou dépassé pour les lycéens dont le niveau de mathématiques était peut-être un peu juste.

En terminale, 6H par semaine, renforcement des exigences!

La question se posera différemment pour les futurs secondes, dont le programme en science est renforcé, et qui seront sans doute mieux préparés aux exigences des enseignements de spécialité scientifiques.

Mais en attendant :

Quelle stratégie quant à la spécialité Maths pour les profils « éco » actuellement en seconde ?

En fin de première, il sera possible d’abandonner un des trois enseignements de spécialité, donc, ceux qui ont eu plus de mal à suivre les mathématiques, pourront abandonner l’enseignement de spécialité, pour choisir l’option complémentaire dont le contenu sera vraisemblablement moins lourd. L’option abandonnée sera évaluée en contrôle continu en fin de première (5% de la moyenne globale du Bac).

Mais d’ici là? Attention, une année qui pourrait être bien démotivante!

Les lycées ont conscience de cette problématique. Certains commencent à s’organiser, et créeront peut-être des groupes de niveau? Cela sera t il possible/voulu partout et par tous?

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