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Étudier à l’étranger : un vrai tremplin pour l’avenir !

Joan - Conseil études au Canada

Par notre consultante à
Toronto – CANADA
Joan Delmouly

Chaque année, de nombreux jeunes et leurs familles s’interrogent sur l’opportunité de poursuivre des études à l’étranger après le baccalauréat.

Entre appréhension et enthousiasme, certains hésitent à franchir le pas, souvent en raison d’un manque d’information ou d’anticipation.

Une chose est certaine : le phénomène prend de l’ampleur. Pour l’année universitaire 2021-2022, près de 106 000 étudiants français ont choisi une mobilité diplômante à l’international, soit une progression de 16 % en cinq ans.

La France figure ainsi au 6 rang mondial des pays d’origine des étudiants en mobilité.

 

Les bénéfices d’une scolarité post-bac à l’étranger sont nombreux et incontestables. J’ai coutume de dire à mes étudiants qu’une telle expérience transforme en profondeur leur trajectoire, tant personnelle que professionnelle.

Il convient d’abord de distinguer le cursus complet à l’étranger (trois à quatre années d’études) d’un simple échange académique d’un ou deux semestres.

Développer sa trajectoire personnelle : apprivoiser l’interculturalité et en faire une force

Vivre plusieurs années à l’étranger, en totale autonomie, constitue pour un jeune adulte de 18 ans un véritable défi personnel. Cette expérience forge la confiance en soi, accroît la capacité à évoluer dans des environnements inédits, stimule l’ouverture d’esprit et facilite l’appropriation de codes culturels différents, tout en permettant de maîtriser une ou plusieurs langues étrangères.

Ces atouts sont largement reconnus, mais il est utile d’en rappeler les implications à long terme. Être confronté à l’inconnu et devoir trouver des solutions dans un milieu perçu comme « hostile » développe l’adaptabilité, la résilience ainsi qu’une créativité nourrie par la pensée « hors des sentiers battus ». 

Par ailleurs, l’exposition à de nouvelles cultures incite l’étudiant à se décentrer, à prendre du recul par rapport à ses propres références et convictions, afin de mieux comprendre celles d’autrui. Un tel exercice, lorsqu’il est pratiqué dès la jeunesse, devient ensuite naturel dans le cadre professionnel, notamment lors de situations interpersonnelles complexes, qu’elles soient multiculturelles ou non. J’ai pu observer, chez des adolescents ayant grandi à l’international, une aisance et une spontanéité dans l’accueil de la différence qui relèvent presque de l’inné, tant ils ont été immergés dès leur plus jeune âge dans un environnement interculturel.

Enrichir son capital linguistique et cognitif

La maîtrise de plusieurs langues étrangères, en particulier l’anglais, demeure un atout majeur. Les formations anglophones, proposées notamment au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Allemagne ou en Europe du Sud, attirent de nombreux étudiants français. Étudier en anglais dans un pays non anglophone permet par ailleurs d’apprendre ou de perfectionner d’autres langues locales comme l’espagnol, l’italien, le portugais ou l’allemand.

Le fonctionnement du cerveau est tel que l’acquisition d’une seconde langue facilite considérablement l’apprentissage des suivantes. Le bilinguisme renforce par ailleurs des capacités cognitives essentielles telles que la mémoire de travail, la concentration et la résolution de problèmes, grâce à une flexibilité mentale accrue. Plusieurs études ont révélé que les bilingues gèrent mieux la pression et adoptent plus aisément des perspectives multiples, avantage certain dans des contextes professionnels, académiques et sociaux variés.

Construire un réseau international

La période des études constitue un moment privilégié pour tisser des amitiés profondes et durables. Cette dynamique est d’autant plus marquée en expatriation, où les liens solides se créent rapidement.
Ces relations contribuent également à la constitution d’un réseau international, ouvrant la voie à de futures collaborations professionnelles et renforçant le sentiment d’appartenance à une communauté mondiale.

Optimiser son parcours académique

Quel que soit le profil scolaire, entreprendre des études à l’étranger permet d’élargir le champ des possibles et, dans certains cas, de contourner la sélectivité de l’enseignement supérieur français. Cela offre ainsi l’opportunité d’optimiser son parcours, tant académique que professionnel.

Contourner les filières en tension en France

Certaines filières d’études, notamment en sciences politiques, en relations internationales, dans le domaine de la santé, en architecture ou encore dans certaines disciplines scientifiques très spécialisées, demeurent limitées en France, soit par la rareté des cursus proposés, soit en raison d’une sélectivité particulièrement élevée. Or, de réelles alternatives existent à l’étranger, à condition de bien connaître l’offre de formation et d’identifier les parcours adaptés à son projet académique.

Intégrer des universités de renommée internationale

Commencer un premier cycle à l’étranger facilite l’intégration de cursus de haut niveau et d’universités prestigieuses, parmi les mieux classées au monde, sans subir nécessairement la rigueur extrême de la sélection française (même si certaines universités demeurent très exigeantes). De nombreux candidats affichant une moyenne générale de 14 ou plus sont ainsi admis dans des établissements de tout premier plan. Les conditions d’admission, en général très explicites, permettent aux candidats répondant aux critères d’obtenir de fortes chances d’acceptation.

Multiplier les choix possibles pour une poursuite d’études en master

Une fois leur premier cycle validé, les étudiants peuvent prétendre aux meilleurs masters en France, notamment dans les grandes écoles de commerce et d’ingénieurs. Ces dernières recherchent des profils internationaux, dotés de solides compétences linguistiques, d’une ouverture d’esprit affirmée, d’une adaptabilité éprouvée et d’une capacité à travailler à l’étranger après leur diplomation. Elles renforcent ainsi leur rayonnement international grâce à leurs alumni et à la diversité des parcours. À titre d’exemple, le taux d’admission en master à Sciences Po Paris est de 15 % pour les étudiants diplômés en France, contre 35 % pour ceux ayant obtenu leur premier diplôme à l’étranger (Source : Rapport d’admission Sciences Po Paris 2024).

Enfin, il est tout à fait envisageable de poursuivre son cursus à l’étranger, dans le pays d’accueil initial ou ailleurs. Les grandes universités européennes entretiennent en effet des liens étroits entre elles, facilitant la reconnaissance des diplômes et l’admission des étudiants provenant d’autres établissements européens ou internationaux.

Les étapes clés pour préparer des études à l’étranger

  • Définir un projet d’études clair
  • Identifier les cursus correspondant au projet de l’étudiant
  • Passer un test de langue anglaise de type IELTS, TOEFL, Cambridge au second semestre de la classe de Première
  • Travailler son dossier extra-scolaire dès la classe de Seconde : stage, jobs étudiants, engagement associatif.
  • Établir un budget en se renseignant sur le coût des études et des frais de vie. Étudier à l’étranger n’est pas forcément très cher !

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Joan Delmouly

Conseillère en orientation scolaire Eurêka Study, Canada

Spécialisée dans l’orientation pour les expatriés.

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