Déçu de Parcoursup > Que faire ?

Pas de proposition, très loin dans les listes d’attente, en panique ? 😥 

5 conseils pour rebondir ! 

Il existe de multiples raisons qui font qu’un jeune « rate » son Parcoursup. L’horizon se bouche : refus, classements rédhibitoires. C’est souvent vécu comme un drame dans la famille. Les jeunes sont complètement déstabilisés, culpabilisés. Les parents nous appellent, choqués, en colère, parfois en panique.

Mon message central tient en peu de mots : il existe des solutions pour que cet échec soit dépassé et en faire une opportunité.

Voyons ensemble les possibilités qui peuvent être saisies.

1 – Se préparer pour la phase complémentaire

La phase complémentaire s’adresse (entre autre) aux jeunes :

• qui n’ont pas eu de proposition positive sur Parcoursup.
• qui sont déçus de leurs offres et aimeraient trouver un cursus qui leur convient mieux.

Lors de cette phase, les formations qui ont des places qui leur restent les mettent en ligne. Les candidats pourront formuler jusqu’à 10 nouveaux vœux sur Parcoursup,  y compris auprès des formations en apprentissage.

Bien entendu, il n’est pas possible de postuler à nouveau à une formation dans laquelle vous avez été refusé ; sauf si vous postulez dans un autre site de l’établissement. Mais il y a BEAUCOUP de places qui sont proposées en phase complémentaire. C’est donc déjà une première façon de se sortir de l’ornière.

Pour toute questions vous pouvez consulter les détails de la phase complémentaires sur Parcoursup.

Allez voir tous les jours des places mises en ligne : la liste change continuellement ; si le premier jour rien ne vous convient, retournez-y le lendemain, de nouvelles offres seront publiées. Cette liste de voeux complémentaire va fonctionner en parallèle de la liste principale. Vous allez recevoir des réponses très rapidement (généralement sous 8 jours).

La phase complémentaire Parcoursup, c’est donc une deuxième série de choix qui peuvent très bien vous apporter la solution victorieuse.

2 – Investiguer les formations en dehors de Parcoursup

Parcoursup centralise certes beaucoup de formations du supérieur (et obligatoirement toutes celles qui sont visées par le Ministère de l’Enseignement Supérieur). Mais il existe beaucoup d’autres formations qui ne sont PAS dans Parcoursup et qui peuvent correspondre à un projet d’orientation pertinent :

• écoles de commerce (ISG, ESG, IPAG …)
• communication (ISCOM, EFAP, Sup de Pub …)
• informatique (EPITECH , Webschool Factory, Hetic …)
• data science  (la fameuse Albert School !)
• art (Ecole Condé, Icart, LISAA, Brassart, Penninghen …)
• mode (ESMOD, Chardon Savard, EIML …)
• immobilier (ESPI, ESG immobilier …)
• audiovisuel (ISART, ISA ..)
• ingénieur du son (EMC, EICAR …)
• hôtellerie (EHL, Tunon …)
• Osthéopathie (IFSO, EO Paris …)
• …..

C’est le moment de faire le point sur son projet d’orientation et se demander si d’autres voies – peut-être un peu plus appliquées, plus professionnalisantes, ou bien plus originales et non conventionnelles – ne pourraient pas y mener.

Il y a de très très belles possibilités et de nouveaux horizons à découvrir !

3 – Penser aux rentrées décalées.

On l’oublie souvent, mais certains établissements proposent une deuxième rentrée au Trimestre 2 (Janvier / Février)

• écoles d’ingénieur – par exemple les groupe des UT (UTC, UTT, UTMB),  l’ESILV, l’ESTACA, l’ECE, l’EBI, l’EFFRAI, l’EPITA
• écoles de management – par exemple Audencia, EMLV, EM Normandie, PSB, MBS …
• certains BUT – par exemple à l’IUT de Metz, de Tour, d’Orsay …
• certains BTS, notamment en école privées.
• …

Attention cependant : ces rentrées décalées sont souvent proposées comme une réorientation pour les étudiants inscrits dans une formation du supérieur. Il est donc préférable d’avoir choisi d’être scolarisé, par exemple en université, pour y postuler.

D’ailleurs au sein même de l’université dans laquelle vous êtes scolarisé, il existe des modalités d’accompagnement pour une réorientation étudiant et des passerelles pour changer de licence…

4 – Et si c’était l’occasion de faire une année de césure ?

Dans l’ensemble des pays de l’Union européenne, il est possible de prendre une année de césure après le baccalauréat et de ne pas commencer ses études supérieures juste après le secondaire. Les jeunes peuvent choisir de travailler pendant un an, assurer une activité de bénévolat ou de volontariat, prendre des cours de langues, voyager, « barouder » tout en ayant des petits jobs dans les cadre de PVT (Permis Vacance Travail)..

Cette pratique n’est pas très répandue en France mais totalement classique dans les pays nordiques comme le Danemark (+ de 70% des bacheliers). Elle est aussi de plus en plus répandue en Allemagne (+ d’un tiers des jeunes).

Le jeune bachelier peut refaire son Parcoursup l’année suivante. L’évaluation de ses candidatures se fera sur les notes du bac (une deuxième raison de bien bosser son bac ! ) et/ou sur des concours qu’il pourra préparer tout au long de l’année. Et si le process d’admission comporte un oral, il aura beaucoup de matière à mettre en avant!

Une année de césure – pour peu qu’elle soit organisée – permet souvent de gagner en maturité. On y acquiert de l’expérience professionnelle, on améliore son niveau en langue étrangère, on devient plus autonome, on prend confiance en soi, on prend du recul et de la hauteur……

5 – Pourquoi pas un cursus à l’étranger ?

Certains pays ont des possibilités de candidatures tardives pour certains de leurs cursus. La Belgique, la Hollande, l’Espagne, le Quebec …

Pour les jeunes qui sont prêts à changer de cadre (et qui peuvent financièrement envisager une vie à l’étranger), il est possible que son Parcoursup raté débouche sur une véritable aventure internationale ! Certes, il faut faire vite, mais c’est encore possible.

En conclusion  : changer son regard sur ses résultats Parcoursup.

Le professeur de philosophie Charles Pépin a écrit un livre « Les vertus de l’échec ».   Un ouvrage à lire pour se redonner confiance et apprendre à « réussir ses échecs ».

Oui, l’auteur « positive » délibérément, mais mon expérience de coach en orientation scolaire me fait dire que c’est la meilleure chose à faire pour permettre à un jeune déçu de son Parcoursup de changer son regard sur cet « accro » dans un parcours qu’il pensait bien huilé.

Une nouvelle porte va s’ouvrir ! A lui de la saisir 🙂

 

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