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casiers de lycéens
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Comment choisir ses spécialités en Seconde ?

Bien choisir ses spécialités, est-ce important ?

Par notre consultante à
Rueil-Malmaison
Armelle Kraffmüller

 

Votre enfant a choisi de continuer en filière générale à l’issue de sa seconde.

Il devra donc choisir 3 enseignements de spécialités qu’il suivra en 1ère à la fin de laquelle il devra en abandonner une pour n’en garder que 2.

Petit retour en arrière…  

Les spécialités ont été mises en place avec la réforme du bac (rentrée 2019). Depuis, celle-ci a connu pas mal de changements et d’adaptation, néanmoins, l’esprit demeure :

  • Simplifier l’examen en passant de 12 à 16 épreuves terminales selon le parcours à une épreuve anticipée de français en 1ère et 4 épreuves terminales.
  • Valoriser le travail des élèves en 1ère et terminale avec la prise en compte à 40% du contrôle continu dans la moyenne du bac. C’est donc un bac qui se prépare en 2 ans.

Spécialités ou options ?  

Les spécialités sont au nombre de 13, dont 7 proposées ‘presque’ dans tous les lycées. Elles sont prépondérantes. En effet, la spécialité abandonnée en 1ère se verra attribuée un coefficient 8 sur la moyenne des notes de 1ère tandis que les spécialités conservées en terminale seront évaluées lors des épreuves du bac avec un coefficient 16. Elles représentent enfin 12 heures de cours hebdomadaires (4 par spécialité en 1ère et 6 en terminale).

Les options peuvent être choisies à partir de la 1ère pour certaines. Elles sont souvent un complément aux spécialités ou une manière de gagner des points au bac (coefficient 2 à 4 supplémentaire). Mais elles sont aussi une possibilité d’enrichir son dossier et de se démarquer. Pour certaines aussi, de découvrir une matière. Attention néanmoins de ne pas trop charger son emploi du temps (3 heures hebdomadaires par option) !

Bon à savoir …  

Avant l’inscription en seconde, regarder quelles sont les spécialités proposées par l’établissement et comment celles-ci sont agencées. En effet, certains établissements les organisent en ‘triplettes’ là où d’autres laissent une totale liberté de choix.

Si une spécialités ne figurent pas dans la liste, certaines sont proposées par le CNED.

Enfin, en seconde, les élèves ont l’impression qu’il n’y a pas vraiment d’enjeux en comparaison aux 2 années suivantes. Or, c’est l’année où d’une part, on prépare les bases du tronc commun mais aussi, le travail et les résultats dans les spécialités que l’on souhaite choisir vont être prépondérants. Le passage de la seconde à la 1ère notamment pour aborder les spécialités n’est pas simple, la marche peut être haute. Alors, veiller à bien se préparer !

Comment les choisir ? 

Le choix des spécialités repose sur trois critères :

  • Choisir des matières qui plaisent et motivent le jeune ; en effet, ce sont les matières qu’il faudra le plus travailler !
  • Dans lesquelles il aura potentiellement de bons résultats au regard des coefficients,
  • Et en cohérence avec son projet post bac.

C’est sur l’articulation entre ces 3 critères dont 2 interviennent lors des années lycée et un qui doit se fonder sur un projet à venir que doit reposer le choix de votre enfant.

Les deux premiers critères sont presque les plus « simples ».

Faire le choix de matières qui plaisent à votre enfant et dans lesquelles il a déjà (et aura) de bons résultats semblent assez évident. Parfois, il ne faut pas hésiter si des matières sont ‘obligatoires’ pour un projet postbac (on verra cela dans la partie suivante), à en sélectionner une de cœur si c’est possible même si on peut trouver que l’ensemble manque de cohérence. 

Un jeune que j’accompagnais, avait choisi HGGSP et mathématiques, recommandées pour son projet d’études. Il a ensuite décidé d’opter en plus pour SVT, matière qu’il affectionnait tout particulièrement et dans laquelle il avait de très bons résultats et ce, même si l’ensemble au premier coup d’œil peut sembler étonnant ! 

Enfin le critère du projet d’études.

C’est sans doute la partie la moins évidente car il faut à la fois avoir une idée de ce que l’on veut faire et ensuite savoir s’il y a des spécialités recommandées voire obligatoires.

Je pense qu’il faut tenir compte de trois facteurs : 

  • La cohérence : difficile de candidater à des études scientifiques si on n’a pas opté pour les mathématiques, la physique-chimie, … quel est vraiment l’attrait du jeune pour les sciences ?
  • La sélection aux études postbac : sans mathématiques (spécialités ou option), difficile de rentrer en licence éco-gestion !
  • Les chances de réussite dans le supérieur : en effet, sans avoir suivi la physique-chimie en terminale, la 1ère année de médecine sera très difficile. De même, si l’accès aux écoles de management postbac peut être possible sans les mathématiques, il faut savoir que cette matière est importante dans le cursus !

Certaines formations conditionneront la sélection à des spécialités bien précises, c’est surtout le cas pour les filières scientifiques. D’autres ne seront pas regardantes sur celles-ci mais attacheront beaucoup d’importances aux notes obtenues. C’est le cas par exemple de la filière architecture. Enfin, il ne faut pas perdre de vue que, même s’il n’y a pas de prérequis dans certaines formations postbac, le suivi de certaines spécialités peut être un atout pour la réussite dans la filière. Je pense aux matières littéraires ou sociales pour le droit par exemple.

Maintenant, si votre enfant n’a pas encore de projets précis, il pourra opter pour 2 spécialités scientifiques (mathématiques, physique-chimie) et une littéraire ou en sciences sociales. Cela lui permettra de conserver toutes les portes ouvertes (si tant est que les deux premiers critères soient évidemment remplis).

Mon enfant n’a pas fait le bon choix de spécialités, est-ce perdu pour autant ?  

Rien n’est jamais complètement perdu ! 

Il existe par exemple des mises à niveau postbac. En effet, pour un jeune qui n’a choisi aucune spécialité scientifique en 1ère ou juste une et qui tout à coup se découvrirait une passion pour les sciences, il existe quelques cursus postbac pour une mise à niveau en vue d’accéder à des CPGE scientifiques, médecine, …. Il lui faudra beaucoup de motivations et une grande force de travail bien sûr mais c’est possible !

J’ai eu le plaisir d’accompagner une jeune fille qui avait un excellent dossier mais … très très littéraire. Or, en fin de 1ère, elle s’est découvert une passion pour le métier de sage-femme ! Finalement deux voies rendaient possible son rêve : une mise à niveau scientifique pour intégrer ensuite une PASS ou une LAS ou un accès par les études d’infirmière (une passerelle entre infirmière et maïeutique existe depuis 2019). 

Grâce à son excellent dossier, à une connaissances pointue (car travaillée !) du métier d’infirmière et du parcours, à un stage et à des lettres de motivation mettant tous ces points en exergue, elle a été accepté dans plusieurs IFSI. Charge à elle maintenant de travailler la SVT pendant ses vacances pour renforcer toutes ses chances de réussite dans la filière !

Bien choisir ses spécialités est certes important car cela apporte, si tous les critères sont respectés, de la sérénité pendant le parcours au lycée, pour l’accès aux filières postbac et la réussite dans celles-ci. 

On sait aussi qu’à cet âge il est déjà difficile de faire des choix et de s’y tenir. Evoluer dans ces décisions, faire preuve de curiosité et de souplesse sont des compétences intéressantes. Alors, ne pas s’affoler, à conditions de motivation et de travail, les changements de parcours peuvent potentiellement se rattraper !

Pour autant, il est important de s’informer et d’accorder du temps à la réflexion pour choisir ses spécialités…

 

Ressources :

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Armelle Kraffmüller

Consultante en Orientation Scolaire Eurêka Study
Cabinet d’orientation à Rueil-Malmaison (92) & Consultation OnLine

Contacter Armelle
 Afficher le numéro 06 87 72 16 45

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