Blog

ado confiance en lui

5 clés pour aider son ado à avoir confiance en lui

Comment aider son adolescent à avoir confiance en lui ?

Par notre consultante à
Rueil-Malmaison
Armelle Kraffmüller

« Croyez en vos rêves et ils se réaliseront peut-être. Croyez en vous et ils se réaliseront surement ». Cette citation de Martin Luther King montre bien à quel point la confiance en soi est un élément essentiel dans notre parcours de vie. 

Les parents sont sans doute le premier vecteur de confiance en soi des enfants ; aussi, comment peuvent-ils leur transmettre cette ressource si précieuse ? Il est important d’abord de bien comprendre la différence entre estime de soi et confiance en soi. 

Je vous invite à visionner cette vidéo au ton humoristique qui clarifie bien le sujet. 

 

En synthèse, l’estime de soi, c’est se reconnaître une valeur personnelle indépendamment de ce que l’on fait. La confiance en soi c’est un sentiment, c’est savoir que je peux compter sur moi dans un domaine donné. Par exemple un jeune me disait : « je suis trop bon à l’escalade », il avait une belle confiance en lui dans ce contexte. La confiance en soi est un des piliers de l’estime de soi, elle la nourrit.

Voici donc 5 clés pour favoriser la confiance en soi chez votre ado.

Clé #1 : Mieux se connaître 

Se connaitre favorise la confiance en soi. C’est une des raisons pour lesquelles la connaissance de soi est la 1ère étape de notre méthode ; elle permet de réunir les conditions favorables à la construction d’un projet d’études personnalisé. 

Mieux se connaitre, c’est prendre conscience de ses ressources, de ses forces mais aussi de ses limites. Notre chemin de vie est par essence incertain, aussi savoir de quelles cartes nous disposons pour l’emprunter, sécurise et favorise le « aller vers » plutôt qu’une stratégie d’évitement. 

C’est un réel plaisir quand j’accompagne un jeune de le voir prendre conscience de ses ressources : « je n’avais pas réalisé que je savais faire tout ça » me dit Marie à l’issue des 2 premières séances du bilan avec un beau sourire !

Clé #2 : Changer la direction de son regard 

Favoriser la confiance en soi c’est tout simplement regarder ce que je sais faire avant de regarder ce que je ne sais pas faire. 

Nous évoluons dans un système qui met l’accent sur nos erreurs. Nous sommes les champions du monde pour identifier nos échecs, nos défauts.  Il n’y a qu’à voir les contrôles que l’on rend aux enfants (à quelques exceptions près : une enseignante de mon fils mettait un point pour chaque mot correctement écrit dans les dictées, une méthode qui change tout !). 

Comment s’y prendre ? Le principe est de mettre en avant ce que votre jeune a réussi. Mais il faut respecter une règle fondamental : être concret, factuel et précis. Cela ne sert à rien en effet de lui dire ‘c’est bien, tu es formidable …’. Vous soignez sans doute la relation – et c’est important – mais vous ne favorisez pas le sentiment de confiance. Rien n’illustre le fait qu’il/elle « soit formidable ». 

En revanche, lui montrer dans une copie précisément ce qu’il a réussi ou lui dire par exemple : « je te remercie d’avoir gardé ta petite sœur, j’ai vu que tu étais attentif à ce qu’elle faisait, tu ne la lâchais pas des yeux et en plus, tu as su inventer des jeux qui l’ont captivée » lui communique un beau sentiment de confiance fondé sur des éléments concrets et clairs pour lui. 

Quand j’accompagne des jeunes qui manquent de confiance en eux, je leur suggère de prendre un cahier que je nomme « le cahier de confiance » et d’écrire tous les jours les choses qu’ils ont bien faites (identifiées par eux ou indiquées par leur entourage). Comme cela, au fur et à mesure ils alimenteront au quotidien la confiance en eux et quand ils auront un doute, ils pourront le consulter pour la « réactiver ».

Clé #3 : Accepter de se tromper 

Expliquez clairement à votre jeune qu’il a le droit de se tromper, que cela fait partie de l’apprentissage, que l’échec est une étape sur le chemin de la réussite. En effet, se tromper fait partie des stratégies d’apprentissage de l’être humain. Les plus grandes inventions ont souvent à leur origine une erreur !

Comme le disait Nelson Mandela : « soit je réussis, soit j’apprends » ! Un journaliste demandait au fondateur de ventre-privee.com (aujourd’hui Veepee) quel était le secret de sa réussite ; sa réponse a été : « je me suis beaucoup trompé » !

Un jeune qui n’a pas peur de l’échec, c’est un jeune qui va aller vers ce qu’il aime, suscite son intérêt.

C’est un jeune qui ne sera pas dans une stratégie d’évitement. La peur de l’échec laissera la place à l’enthousiasme, la détermination et sans doute à un stress mais bien moteur celui-là ! « J’aimerais faire médecine mais j’ai peur de ne pas y arriver » me disait Maxime ! A qui j’ai répondu, « que peut-il t’arriver de si grave ? Au mieux tu réussiras et au pire, tu sauras rebondir car tu auras travaillé et engrangé des connaissances qui t’ouvriront encore plus de portes. » Il a redoublé d’effort et ses notes ont bien monté, il était prêt à tenter l’aventure ! 

Une condition nécessaire néanmoins : que vous, parents, acceptiez aussi que votre jeune puisse se tromper, n’ayez pas peur, ayez confiance en lui et laissez le apprendre ! …. J’en viens à la clé suivante : l’importance du regard que vous portez sur votre jeune !

Clé #4 : La confiance qu’a votre jeune en lui passe aussi par la confiance que vous avez en lui 

Votre regard est en effet important, cela s’appelle l’effet Pygmalion de Rosenthal et Jacobson. Explication dans cette vidéo : 

Votre jeune ressent parfaitement si vous avez confiance en ses capacités ou non, si vous ‘croyez en lui’. Et si c’est le cas ? Cela le sécurise, le conforte pour avancer.

Alors, ne faites pas à sa place ce qu’il pourrait faire. C’est pour cela qu’au début de chaque bilan, je demande aux parent de ne surtout pas faire (remplir le questionnaire, répondre aux questions sur les métiers présentés, chercher à en savoir plus sur les formations recommandées, …) à la place de leur jeune sinon celui-ci pensera qu’il n’en est pas capable et renforcera le manque de confiance qu’il a en lui, en plus de le rendre passif. Et dites-vous bien que s’il se trompe, il en a le droit … (voir clé précédente !).

Clé #5 : Lui fixer des objectifs sources de confiance en lui 

On peut en effet convenir avec son jeune d’objectifs à atteindre. C’est très salutaire : il sait où il va, cela le motive et donne un sens à ses actions. Mais là aussi il y a des règles à respecter pour que cet objectif soit source de confiance en lui. 

Déjà, qu’il soit atteignable, c’est la base ! 

Ensuite, que cet objectif ne dépende que de lui. Lui demander d’avoir 16 en maths au prochain contrôle ne dépend pas que de lui et donc peut être source de stress, de perte de confiance et peu efficace. En revanche, lui demander ce qu’il peut mettre en place pour réussir son prochain contrôle de maths : travailler ses exercices, faire le point sur ces précédents contrôles : ce qu’il a réussi et les points à retravailler, …. c’est mettre en place des objectifs qui ne dépendent que de lui. Et enfin, identifier avec lui s’il y a des éléments factuels qui pourraient l’empêcher d’atteindre cet objectif et des ressources dont il aurait éventuellement besoin.

Conclusion 

Pour terminer, ces clés peuvent s’appliquer à tous quel que soit l’âge. En effet, renforcer sa confiance en soi n’est pas que le fait des jeunes. Nous, parents (les consultants en orientation scolaire sont très souvent aussi des parents) pouvons aussi manquer cruellement de confiance en nous. Alors, n’hésitez pas à tester ces outils sur vous, vous serez, j’en suis certaine, agréablement surpris.

Je vous recommande ces 3 ouvrages (il en existe beaucoup d’autres sur ce thème !) :

  • Aider votre ado à avoir confiance en lui de Christiane Larabi
  • Les vertus de l’échec de Charles Pépin
  • La confiance en soi de Charles Pépin

—————————

Armelle Kraffmüller

Consultante en Orientation Scolaire Eurêka Study
Cabinet d’orientation à Rueil-Malmaison (92) & Consultation OnLine

Contacter Armelle

 Afficher le numéro 06 87 72 16 45

—————————

Vous pourriez être intéressé(e) aussi par les articles suivants :

Mai 09Armelle KraffmullerComments Disabled