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Bac technologique vs Bac général

Est-ce que le bac techno est plus facile que le bac général ? 

Par notre consultante à
Rueil-Malmaison
Armelle Kraffmüller

En 2024, 392 145 candidats ont passé le bac général et 151 224, le bac technologique. 

Le bac technologique est-il plus facile que le bac général ? A regarder ces chiffres, on pourrait très naïvement se dire que si c’était le cas, la majorité des jeunes passerait un bac technologique non ? Or, visiblement, c’est loin d’être la cas. 

Alors qu’en est-il exactement ?

Deux baccalauréats avec des similitudes 

Outre le fait qu’ils se préparent en 3 ans et dans des lycées privées ou publiques, le choix de la filière générale ou technologique se fait à l’issue de la classe de seconde appelée fort justement seconde générale et technologique (à l’exception du bac STHR dont l’orientation se fait à l’issue de la classe de 3ème).

On trouve pour les deux un tronc commun obligatoire identique (français, histoire-géographie, EPS, langues vivantes, …), 3 spécialités en 1ère et 2 en terminale.

Pour la voie générale, il s’agira de choisir 3 spécialités parmi une douzaine alors qu’en voie technologique, on choisit d’abord une série technologique (STMG, STI2D, STL, …) parmi 8 qui ont chacune des spécialités souvent imposées.

Pour les deux voies, le système d’évaluation du bac est similaire : 40% se fait sur la base du contrôle continu avec des coefficients identiques, 60% sur les épreuves de français, des 2 spécialités, de philosophie et du grand oral. Seule différence, les coefficients pour le grand oral (14 pour la filière technologique, 10 pour les filière générale) et la philosophie (4 pour la filière technologique, 8 pour les filière générale).

Tout comme le bac générale, les filières technologiques ont en partie été réformées en 2021.

Enfin, les deux voies destinent à une poursuite d’études. 

Spécificités 

La voie générale comme son nom l’indique est généraliste, fondée sur des connaissances théoriques. La voie technologique est, quant à elle, déjà spécialisée puisque chacune des 8 séries correspondent à une spécialisation assez marquée.

Par ailleurs, contrairement à la voie générale, l’enseignement y est concret, privilégie le travail d’équipe, en mode projet. Là où la voie générale part de la théorie, illustrée ensuite par des exemples concrets, la voie technologique part d’activités pratiques pour aller vers la théorie.

Ce sont bien deux pédagogies différentes.

Les études post-bac

En règle générale, la voie générale destine à des études longues, souvent bac+5 et la voie technologiques à des études courtes (bac+2/3). Mais en pratique, les choses sont différentes et beaucoup de bacheliers technologiques poursuivent leurs études au-delà de 3 ans. 

Une poursuite d’études dans les deux cas.

On l’a vu au début de cet article, si le bac technologique est propice à la poursuite d’études, c’est parce que son programme est, certes, constitué de matières technologiques qui varient en fonction de la spécialité, mais aussi de matière dites « de culture générale » : français, histoire-géographie, philosophie, langues vivantes…

Dans tous les cas, beaucoup de portes leur sont ouvertes. Les BUT dont 50 % des effectifs sont réservés aux bacheliers de la voie technologique et qui constituent une suite logique car également fondée sur une pédagogie en mode projet et concrète. Les bachelors notamment des écoles d’ingénieur ou de management offrent des opportunités intéressantes et également dans la continuité pédagogique. Mais on trouve aussi des bacheliers dans les programmes grandes écoles (PGE, bac+5). 

Pour les plus ambitieux et les meilleurs dossiers, des CPGE (prépa) leurs sont réservées (ECT, TSI, TPC et TB).

La voie technologique n’est donc pas comme on l’entend malheureusement encore, une voie de garage pour les élèves de seconde à moyenne un peu faible mais une vraie opportunité d’orientation !

Il n’y a que l’université pour laquelle on peut avoir quelques réserves ; en effet, l’enseignement y est très théorique. Malgré tout, certains élèves qui s’accrochent y arrivent mais, ils ne sont pas nombreux. Ce qui est assez logique car la pédagogie qui leur convient est une pédagogie concrète. 

Comment choisir ? 

La voie générale fait la part belle aux élèves qui ont une vraie appétence pour un enseignement théorique et très généraliste et qui n’ont pas encore vraiment d’idées sur leurs études. 

La voie technologique est très adaptée pour ceux qui aiment manipuler, expérimenter, réaliser des projets, ceux qui ont un intérêt pour l’action et le concret. Avoir déjà une idée de de domaine de prédilection pour choisir sa série est important. Aussi, il est intéressant, dès la seconde, d’avoir commencé à se renseigner au travers notamment des stages ou de rencontres avec des professionnels. C’est la raison pour laquelle je recommande un bilan d’orientation aux jeunes de seconde qui se posent la question du choix de la filière.

Malgré tout, la voie STMG (sciences et technologies du management et de la gestion) est suffisamment généraliste pour un jeune qui a des appétences pour des filières ventes, marketing, communication, RH, juridique …. et la voie STI2D (sciences et technologies de l’industrie et du développement durable) pour des jeunes au profil scientifique.

  La voie technologique vraiment plus facile ?  

On a tendance à penser cela car beaucoup d’élèves qui font le choix de la voie technologique voient souvent leurs notes progresser dès l’entrée dans cette filière. Or, on se trompe ! 

Chacune de ces deux voies a, on l’a vu, ses spécificités, principalement en ce qui concerne la pédagogie. Or, un élève qui a besoin de concret, d’activités pratiques pour appréhender des concepts, se sentira tout naturellement plus à l’aise dans une pédagogie qui la privilégie. 

Ainsi, il gagnera en confiance, en motivation et forcément ses notes s’en ressentiront ! 

La voie technologique n’est pas une voie plus « facile » mais une voie plus adaptée à certains profils.

  Expériences d’élèves 

Je me souviens avoir accompagné un jeune en seconde vers la voie technologique, STI2D plus précisément, qui après un bac brillamment obtenu, est entré en prépa TSI pour ensuite intégrer Centrale Nantes.  Un autre, au parcours similaire, a intégré l’ESTP.

Une autre jeune fille, en filière STMG, a passé le concours Sésame, a obtenu la grande majorité des écoles présentées et a poursuivi ses études postbac sur le campus d’Oxford de l’EM Normandie. Un autre jeune, qui après un DUT technique de commercialisation (il n’a avait pas encore le BUT) a intégré Néoma, un autre après un BTS MCO (management commercial opérationnel) a intégré Skema ! Tous les deux étaient issus de STMG.

Le point commun entre tous ces jeunes : un véritable épanouissement, une belle confiance en eux et de nouvelles ambitions quelques mois seulement après leur entrée en 1ère technologique !

  Conclusion 

Alors non, aucune des deux voies n’est plus facile que l’autre. Chassons les idées reçues ! En tant que consultantes, notre rôle, au travers de la connaissance des jeunes, de leur profil, appétences et centres d’intérêt, est de proposer la filière dans laquelle ils s’épanouiront grâce à une orientation choisie, adaptée et non subie !

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Armelle Kraffmüller

Consultante en Orientation Scolaire Eurêka Study
Cabinet d’orientation à Rueil-Malmaison (92) & Consultation OnLine

Contacter Armelle

 Afficher le numéro 06 87 72 16 45

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