Devenir journaliste avec le CFJ.

Une école professionnalisante dans l’excellence.

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Un métier de passion mais difficile.

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On parle beaucoup de précarité dans cette profession et même si 3 diplômés sur 5 affirment que l’insertion sur le marché du travail s’avère ‘facile’, 35 % sont en CDD et 28 % en pige (statut de journaliste indépendant). Un quart des diplômés se retrouve en CDI. Quant aux salaires, 36 % gagnent entre 1 500 et 2 000 euros net par mois et 42 % moins de 1 500 euros ! (source l’Etudiant)

On assiste à une baisse constante du nombre de salariés permanents au profit du statut de pigiste, expliqué par Alex dans la vidéo suivante : 

Mais, dans une époque marquée par les ‘fake news’ et la dominance des réseaux sociaux, ce métier est de plus en plus nécessaire, c’est un des marqueurs de la démocratie. Et plus qu’un métier, c’est une véritable passion qui anime les professionnels.

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L’impact des nouvelles technologies sur la profession.

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Avec l’arrivée des nouvelles technologies, le journalisme a connu une évolution considérable. L’augmentation du nombre et du type de support, s’est accompagnée d’une augmentation de la viralité des contenus et de la vitesse de diffusion de contenu non professionnelle. 

Avec les nouveaux supports comme le web, la TNT et les réseaux sociaux, de nouveaux métiers sont apparus : le data journaliste qui procède à la récupération des informations et faits, vérifie la fiabilité des données et de leurs sources et les analyse, les croise entre elles ; le journaliste blogueur, propriétaire du canal de diffusion de l’information, et enfin le retour en force du journalisme d’investigation avec l’expansion des réseaux sociaux.

Les journalistes se répartissent dans 4 secteurs : au sein d’une rédaction (rédacteur en chef, éditorialiste, assistant de rédaction, …), sur le terrain (reporter, journaliste reporter d’image – JRI – grand reporter, …), la technique (documentaliste, cadreur, monteur, …) et enfin, celui ou celle que l’on voit ou que l’on entend (présentateur, chroniqueur, …). 

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Quelles sont les études ?

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Un parcours aux écoles spécifiques :

Pour devenir journaliste, il y a 14 écoles reconnues par la Commission paritaire nationale de l’emploi des journalistes (CPNEJ), corporation composée des représentants des organisations des éditeurs de la presse et des syndicats de journalistes. Plus d’un quart des diplômés sortent de l’une de ces 14 écoles, gage de qualité et de reconnaissance par le milieu professionnel. 

Ces écoles recrutent à bac+3 (sauf les 2 BUT Infocom de Lannion et Cannes, très sélectifs). Elles sont très sélectives et même si la tendance est à la diversification des profils, les principaux pourvoyeurs de ces écoles sont les IEP, les prépas littéraires mais aussi les licences d’histoire, LEA …. 

Les étudiants en cursus scientifique, économique ou école de commerce sont rares mais de plus en plus demandés ; en effet face aux enjeux climatiques, environnementaux ou économiques, leurs expertises sont précieuses.

Le critère numéro un d’accès à ces écoles sont la culture générale et les qualités rédactionnelle. Depuis 2018, l’admission se fait sur dossier et entretien. 

L’alternance est proposée et connait un succès croissant ces dernières années. 

En dehors des fameuses 14 écoles, il existe des écoles privées qui proposent des cursus professionnalisants et permettent de bénéficier d’un réseau. Mais leur coût n’est pas négligeable. Et l’insertion après ces écoles dans les grands médias s’avère difficile.

Voici deux vidéos pour approfondir davantage sur le journalisme et ses formations :

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Le CFJ : une école marquée par l’histoire.

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Quel est le point commun entre Florence Aubenas, Anne-Sophie Lapix, Antoine Ruffin, ou encore David Pujadas ? Ils sortent de celle que l’on avait coutume d’appeler l’école du Louvres : le CFJ, le Centre de formation des journalistes. 

Elle est une des premières écoles de journalisme de France. 

Situé aujourd’hui rue du Faubourg Saint Antoine à Paris et avec un campus sur Lyon, elle fut créée par Philippe Vianney et Jacques Richet, anciens journalistes à la ‘Défense de la France’, journal clandestin pendant l’occupation (47 numéros parus) qui devint ensuite France-Soir (pas celui tristement connu aujourd’hui mais un quotidien de la presse national qui n’existe plus). 

« Simplement, il* avait ‘vu’ au bout de la nuit de l’occupation qu’il faudrait réapprendre la liberté et d’abord, la première d’entre elles : celle de s’exprimer »,

*Philippe Vianey.

En 1945, Jacques Richet et Philippe Viannay fondent le Centre de formation internationale pour donner une formation aux femmes et aux hommes qui avaient vécu la Résistance et la déportation ; l’un des groupes professionnels est celui des journalistes et deviendra le CFJ.

Jacques Richet disparait en mer en 1953. 

Philippe Vianey peaufine la pédagogie du CFJ qui doit s’enraciner sur une solide culture historique mais également sur l’économie, la police et la justice ainsi que les langues. 

Une école ancrée dans son époque :

En 1974, Philippe Vianney travaille avec Hubert Beuve-Méry (fondateur du Monde) sur l’information comme moyen de renforcer l’unité culturelle et sociale de l’Europe et fondent Journalistes en Europe. 

En 1984, le CFJ est la première école à créer une section de ‘journaliste reporter d’images’ (le JRI, caméra à l’épaule, enregistre les images et le son. Il rédige ensuite un commentaire et le monte sur images pour finaliser son sujet) après avoir été la première à mettre en place un système rédactionnel informatisé. 

En 2000, elle introduit le multimédia avec une Newsroom entièrement équipée (une rédaction unique mutualisant les contenus quel que soit le canal de sortie de l’information). Le travail en mode projet devient une règle au CFJ et le développement de l’autonomie du jeune journaliste aussi. 

En 2007, la filière apprentissage est créée. 

En 2016, à l’initiative du CFJ, une école postbac dédiée aux contenus et à la création numérique voit le jour : l’école W qui propose depuis 2017 une préparation accélérée aux concours d’écoles de journalisme. 

En 2018, comme les autres écoles de journalisme du réseau des 14, changements des procédures d’admission pour favoriser la diversité des profils et en 2022, le CFJ devient une des composantes de Paris-Panthéon-Assas Université.

Les valeurs du CFJ :

Le CFJ est une école attachée à son indépendance ; c’est une association à but non lucratif qui bénéficie d’un budget autonome et d’une gouvernance dédiée. 

Elle défend les valeurs fondamentales du journalisme (respect des faits, vérification de l’information, liberté et honnêteté du commentaire, pratique systématique de la discipline du doute, travail en équipe). Ouverte à tous, elle soutient la prépa La Chance – Pour la diversité dans les médias, programme préparant les élèves boursiers aux concours des écoles de journalisme. 

• 200 journalistes professionnelles côtoyés par les étudiants durant leur scolarité,
• 2 700 diplômés depuis sa création.

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Comment intégrer le CFJ ?

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Certaines qualités sont essentielles : 

Pour intégrer le CFJ, il faut une solide culture générale, une bonne connaissance de l’actualité, une curiosité et ouverture aux autres, de la persévérance et débrouillardise, une aptitude à la synthèse et à la vulgarisation. Une connaissance des médias écrits et audiovisuels est bien sûr requise ainsi qu’une parfaite maîtrise du français et une bonne pratique de l’anglais.

Le CFJ intégrant à bac+3, on peut se demander quelle est la voie la plus favorable pour mettre toutes les chances de son côté. L’école affiche une volonté de recruter une grande diversité de profils, il n’y a, selon eux, pas de ‘voie royale’. Les origines sont en effet variées : IEP, licences en Sciences, droit, sciences humaines, LEA, mais aussi médecine, écoles d’ingénieur ou de commerce, …. Malgré tout, les IEP restent encore la majorité !

Concernant le choix des spécialités au lycée, il n’y a pas de prérequis mais étant donné l’importance donnée à la culture générale et aux qualités rédactionnelles, il est préférable d’avoir une ou deux spécialités littéraires : HGGSP, HLP, SES, LLCE.

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Comment se déroule l’admission ?

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L’admission au CFJ se fait sur dossier pour l’épreuve d’admissibilité : présentation du parcours personnel de l’étudiant puis épreuves d’admissibilité dont les critères seront la motivation, la personnalité de l’étudiant et ses prédispositions au métier, sa capacité à collecter des informations, à rédiger, sa connaissance de l’actualité, sa créativité et bien sûr son style rédactionnel et sa maîtrise du français. 

Ensuite, s’il est admissible, 2 jours d’épreuves à l’école avec la réalisation d’un article sur un sujet tiré au sort, qui sera ensuite présenté à l’oral, une analyse de textes, un oral d’actualités, de culture général et d’anglais et enfin un oral de motivation.

Le choix de l’apprentissage se fait à l’issue du concours. Le CFJ aide l’étudiant à obtenir une place dans les médias avec les ‘apprentis dating’.

Le candidat peut également postuler en étant parrainé par un média ; le candidat n’aura à remplir qu’une partie du dossier. 

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Comment se déroule les 2 années de formation ?

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La pédagogie appliquée à cette école est propre au CFJ ; c’est une pédagogie par projet, un savoir-faire construit sur l’expérience avec des sessions animés par des journalistes, des juristes, des gestionnaires, …. issus des grands médias. Il n’y a pas au CFJ de cours en amphithéâtre ni de classement. L’accent est mis sur l’autonomie, la pratique et l’autoévaluation.

La formation est généraliste dans le sens où toutes les techniques sont abordées. Généraliste aussi car tous les médias y sont pratiqués au moins au titre de l’initiation : presse écrite, télévision, radio, presse en ligne, podcast, photographie, etc.

• La 1ère année :

La promotion est répartie en 3 groupes ; elle est consacrée à l’apprentissage des bases du métier et de l’édition. Les étudiants réalisent à l’issue du 1er semestre en sept jours, cinq éditions à la manière du Parisien et un site d’information en continu encadrés par une équipe de journalistes professionnels. 

Le 2ème semestre est consacrée à l’initiation aux formes de collectes et de restitution de l’information. Un enseignement plus complet en radio, TV et multimédia est dispensé pour le choix des spécialisations. 

A l’issue de cette 1ère année, un stage d’été de 2 à 3 mois au sein de la rédaction d’un quotidien de la presse quotidienne régionale est requis.

• La 2ème année :

C’est l’année de la spécialisation avec l’enseignement d’une majeure, comme journalisme de télévision, de radio ou de Newsroom et d’une mineure comme vidéo et web TV ou radio et podcasts.

Deux stages de 1 à 4 semaines sont obligatoires et en fin de cursus, un mentorat est mis en place pour le suivi des projets professionnels.

Des formations viennent enrichir ce parcours : l’éthique du journalisme, le droit de la presse et de la propriété intellectuelle, l’économie des médias, …

Le diplôme du CFJ est reconnu au niveau bac+5 et l’école est reconnue EESPIG (Établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général). Le titre de journaliste du CFJ est enregistré au registre national des certifications professionnelles.

Le CFJ est membre de la conférence des grandes écoles.

Les accords avec les autres écoles :

Des doubles diplômes sont également proposés. Un avec l’université Panthéon Sorbonne et le master de journalisme et l’autre avec science po Lyon et le diplôme de journalisme éco date investigation qui propose une spécialisation dans la recherche et le traitement des données et les techniques d’enquête, notamment dans le domaine économique. Pour celui-ci, le candidat devra être admis dans les deux établissements.

D’autres doubles diplômes sont proposés avec l’ESCP et l’ISIT.

Des partenariats ont été mis en place avec HEC pour ses étudiants et l’université de Laval au Québec. Un programme d’échange est proposé à l’ENS. 

Aussi, un double diplôme de chargé de communication éditoriale destiné aux sportifs de haut niveau existe avec l’INSEP. 

Enfin, le CFJ propose depuis 2021 un parcours de formation en apprentissage en deux ans, axé sur la maîtrise du terrain et les nouvelles techniques du journalisme numérique entre le campus de Lyon et le média d’accueil.

En conclusion

Le CFJ est une des meilleures écoles de journalisme ; c’est une école avec une forte identité, dépositaire d’un héritage important et d’une histoire. 

C’est une école ancrée dans son temps, en mouvement dont le réseau est très important. Sa pédagogie est originale et riche, et ses partenariats prestigieux avec une ouverture à l’alternance et à la diversité. 

Néanmoins sa pédagogie n’est pas forcément adaptée pour tous et il y a une très forte sélectivité pour un métier aux débouchés difficile et pas forcément à la hauteur de l’exigence demandée aux étudiants.

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